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F. et Stein
On considère généralement que cette pièce a permis à Dominique Bagouet de se libérer de ses démons, d’exprimer son ambivalence et d’accéder ainsi à la maîtrise de son style et de son inspiration.
L’un des moments-clés de « F. et Stein », autoportrait unique dans l’œuvre de Bagouet est celui où, placé de profil, il déforme progressivement son visage jusqu’à la monstruosité. Difforme, méconnaissable, étirant son cou et sa bouche, il revient peu à peu à lui, nouvelle transformation spectaculaire, évoquant ces visages clos sur eux-mêmes des grand malades hystériques après l’accalmie, tels que Charcot les montra jadis. Moment d’anthologie dans une performance qui en compte beaucoup d’autres, et qui reste inscrite au répertoire de Bagouet à la fois comme exorcisme et comme pièce charnière, juste avant « Déserts d’amour ». On considère généralement qu’elle lui a permis de se libérer de ses démons, d’exprimer son ambivalence et d’accéder ainsi à la maîtrise de son style et de son inspiration.
Au-delà de la déréliction à laquelle, plusieurs années plus tard, « Jours étranges » fera écho, au-delà de la complicité bouffonne avec le jeune guitariste rock Sven Lava-Pohlhammer, ce manifeste reste une curiosité passionnante. Par une gestuelle bondissante ou délicatement articulée, fine ou prétendument maladroite, virtuose ou constamment menacée par la perte d’équilibre, il fait éclater ici un esprit de subversion jamais démenti, encore qu’exprimé de façon plus souterraine dans l’ensemble de l’œuvre. Travestissements, grandes plages de silence, décor déliquescent, tout dans cet hommage à la « Fiancée de Frankenstein » et au héros du dédoublement pathétique est à la fois déchirant et jubilatoire.
Source : Chantal Aubry in « Images de la culture n° 19 » – janvier 2005
Création le 19 février 1983 au Tinel de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon
Spectacle filmé le 20 mai 1983 au Théâtre de Grammont à Montpellier
Dernière mise à jour : décembre 2012