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Déserts d'amour
La délicatesse presque ornementale des danses accuse l’incessante, quoique discrète, dissonance des corps.
« Déserts d’amour » fait date. Costumes lointainement baroques, couleur glacier, longues plages de silence, scène nue, les corps s’incurvent finement, dessinant des hiéroglyphes énigmatiques dans un espace aux géométries impeccables. Imperturbables, concentrés, les danseurs semblent s’être absentés de tout, sauf de leur geste.
Tout comme le charme des musiques de Mozart rend plus grinçantes encore les dissonances des partitions contemporaines de Tristan Murail, la délicatesse presque ornementale des danses – qu’on a qualifiées de baroques contemporaines – accuse l’incessante, quoique discrète, dissonance des corps. Se débarrassant ici de toute volonté de signification superflue, Dominique Bagouet fait du corps même le théâtre, un théâtre où se jouent les conflits multiples du désir et de l’absence, de la rigueur et de la liberté, du silence et du sens.
Par l’incroyable complexité et la radicale nouveauté de cette écriture, la pièce aura désarçonné non seulement son public, mais aussi ses danseurs, qui la voient aujourd’hui comme l’alphabet de la danse Bagouet. La captation (par moments endommagée) de cette première représentation témoigne du moment où ils se plient à cette discipline implacable. Moins impeccable peut-être que quelques années plus tard, leur interprétation n’en est que plus touchante.
Source : Isabelle Ginot in « Images de la culture n° 19 » – janvier 2005
Création le 1er juillet 1984 au Festival Montpellier Danse 1984 (Théâtre de Grammont à Montpellier)
Spectacle filmé le 2 juillet 1984 au Théâtre de Grammont à Montpellier
Dernière mise à jour : décembre 2012