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Métaphore d’une pièce insolite et d’un bout à l’autre impeccablement composée. Bagouet jongle ici avec sa propre culture, qu’il ne craindra pas de pulvériser dans l’étape suivante, celle du Saut de l’ange.
« Assaï » marque la première rencontre de Dominique Bagouet avec le compositeur Pascal Dusapin. Etape esthétique importante dans la trajectoire du chorégraphe, la pièce pourrait aussi bien s’appeler « concert de danse » ; un « concert » qui se caractérise, autant que la relation à la musique contemporaine, par l’omniprésence du silence, paradoxe d’une œuvre qui en compte d’ailleurs beaucoup d’autres.
D’un usage fréquent chez Bagouet, le silence est ici doublement signifiant. Il débarrasse la danse – et le regard sur la danse – de toute ornementation inutile et contribue, dans le même temps, à installer une théâtralité singulière. Un climat que Bagouet qualifia lui-même d’expressionniste, et qu’il accentua encore par son propre travail, en collaboration avec Christian Halkin, sur les lumières et les décors.
Les références au cinéma expressionniste et, plus généralement au cinéma muet des origines, abondent : « docteurs » inspirés de Caligari, créatures à la Musidora, jeunes filles en chemise façon Lilian Gish dans « Les Deux Orphelines », etc. Elles se mêlent à d’autres évocations puisées dans l’histoire de la danse (Nijinski et « Le Spectre de la rose ») et dans celle de l’art. Mais toutes ces références sont sciemment contrariées. Ainsi du « bal romantique », qui se déroule sur fond de musique spectrale et finit par s’exécuter à reculons. Métaphore d’une pièce insolite et d’un bout à l’autre impeccablement composée. Bagouet jongle ici avec sa propre culture, qu’il ne craindra pas de pulvériser dans l’étape suivante, celle du « Saut de l’ange ».
Entrant un peu plus dans le détail de la danse, les gros plans dont Charles Picq fait volontiers usage dans cette captation introduisent aussi un peu plus dans son mystère.
Source : Chantal Aubry in « Images de la culture n° 19 » – janvier 2005
Dernière mise à jour : décembre 2012