Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Soapéra
CN D – Centre national de la danse
Tempo 76
CN D – Centre national de la danse
Gustavia
CN D – Centre national de la danse
Pudique acide
CN D – Centre national de la danse
Extasis
CN D – Centre national de la danse
La place du singe
CN D – Centre national de la danse
ex.e.r.ce
CN D – Centre national de la danse
E pour eux
CN D – Centre national de la danse
Chinoiserie
CN D – Centre national de la danse
Arrêtez, arrêtons, arrête
CN D – Centre national de la danse
Pavlova 3’23 »
CN D – Centre national de la danse
2008 vallée
CN D – Centre national de la danse
Pour Antigone
CN D – Centre national de la danse
Nuit
CN D – Centre national de la danse
Signé, signés
CN D – Centre national de la danse
Stop
CN D – Centre national de la danse
Videlilah
CN D – Centre national de la danse
Le jour de nuit
CN D – Centre national de la danse
Pudique acide / Extasis
CN D – Centre national de la danse
Jean-Paul Montanari
CN D – Centre national de la danse
Dans tes cheveux
CN D – Centre national de la danse
Pour Antigone
CN D – Centre national de la danse
La rencontre
CN D – Centre national de la danse
A Mary Wigman Dance Evening
CN D – Centre national de la danse
Débords
CN D – Centre national de la danse
Histoire(s)
CN D – Centre national de la danse
Karine Saporta
CN D – Centre national de la danse
Les entretiens de la danse : Viola Farber
CN D – Centre national de la danse
twin paradox
CN D – Centre national de la danse
Uhreben Aufheben
CN D – Centre national de la danse
Ecran somnambule
CN D – Centre national de la danse
Incorporer
CN D – Centre national de la danse
Future memory
CN D – Centre national de la danse
Soapéra
CN D – Centre national de la danse
Black Lights
Mathilde Monnier
Arrêtez, arrêtons, arrête
…Si la réalité n’existait pas, la littérature, la danse, le théâtre, etc, n’existeraient pas, n’est-ce pas ? La réalité c’est surtout pour cela qu’on l’aime, son utilité. C’est d’elle qu’on part mais ça s’arrête là…
…Si la réalité n’existait pas, la littérature, la danse, le théâtre, etc, n’existeraient pas, n’est-ce pas ? La réalité c’est surtout pour cela qu’on l’aime, son utilité. C’est d’elle qu’on part mais ça s’arrête là. Une sorte de racine à la surface pour pouvoir descendre, dans nos grottes, galeries, sous-sols, labyrinthiques parfois, cul-de-sac parfois, impasses. Impasse d’ailleurs, peut-être là, ce que vous allez voir.
Mathilde se demandait « l’état intérieur d’un être c’est quoi ? » Comment faire avec ce genre de question ?
L’état intérieur d’un être ne se communique pas. Au départ elle se demandait « est-ce l’enfermement qui me fascine tellement ? » On a changé de sujet, craignant les questions des journalistes, voulant y couper court. On a changé de sujet plusieurs fois, de « mon cul sur la commode » à « arrêtez d’aboyer saloperie de chiens ». Qu’on a retenu finalement. Parce que l’état intérieur des êtres, c’est ça. L’état enfermé des êtres c’est ça : Des choses en soi et autour de soi qui aboient. Des choses qui aboient à travers soi. Qui hurlent ou qui gémissent ou qui sont là. On a pris comme sujet les choses qui sont là. Dans la tête, qu’on entend, qui sont là. Ces choses que parfois soi-même on aboie. Toutes ces phrases. Qui sont là. Dans le silence, dans la tête, qui passent, même les sourds doivent en entendre. On ne sait pas. Justement, ce qui est enfermé à l’intérieur des êtres, on ne le sait pas. Toutes ces phrases, même quand on regarde un spectacle, ou dans la nuit. Comme un chat, ça ne s’attarde pas, ça saute très vite d’une chose à une autre, ça revient obsessionnellement toujours plus ou moins aux mêmes endroits. Ça prend des arrêts. Ou pas, parfois ça ne revient pas. Comme un chat, le corps à chaque fois qui se fixe, et le regard, pour vite repartir sur une autre branche plus haute. Plus basse, ou une armoire. Sans jamais se faire mal, c’est ça…
Source : Christine Angot . juin 1997