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Soapéra
CN D – Centre national de la danse
Tempo 76
CN D – Centre national de la danse
Gustavia
CN D – Centre national de la danse
Pudique acide
CN D – Centre national de la danse
Extasis
CN D – Centre national de la danse
La place du singe
CN D – Centre national de la danse
ex.e.r.ce
CN D – Centre national de la danse
E pour eux
CN D – Centre national de la danse
Chinoiserie
CN D – Centre national de la danse
Arrêtez, arrêtons, arrête
CN D – Centre national de la danse
Pavlova 3’23 »
CN D – Centre national de la danse
2008 vallée
CN D – Centre national de la danse
Pour Antigone
CN D – Centre national de la danse
Nuit
CN D – Centre national de la danse
Signé, signés
CN D – Centre national de la danse
Stop
CN D – Centre national de la danse
Videlilah
CN D – Centre national de la danse
Le jour de nuit
CN D – Centre national de la danse
Pudique acide / Extasis
CN D – Centre national de la danse
Jean-Paul Montanari
CN D – Centre national de la danse
Dans tes cheveux
CN D – Centre national de la danse
Pour Antigone
CN D – Centre national de la danse
La rencontre
CN D – Centre national de la danse
A Mary Wigman Dance Evening
CN D – Centre national de la danse
Débords
CN D – Centre national de la danse
Histoire(s)
CN D – Centre national de la danse
Karine Saporta
CN D – Centre national de la danse
Les entretiens de la danse : Viola Farber
CN D – Centre national de la danse
twin paradox
CN D – Centre national de la danse
Uhreben Aufheben
CN D – Centre national de la danse
Ecran somnambule
CN D – Centre national de la danse
Incorporer
CN D – Centre national de la danse
Future memory
CN D – Centre national de la danse
Soapéra
CN D – Centre national de la danse
Black Lights
Mathilde Monnier
Ecran somnambule
Un bloc compact au milieu de l’espace nu. Un visage, impassible et grimaçant. Une sculpture immobile, mais qui semble pourtant bouger, s’étirer, se contracter, tendre sa matière jusqu’à la limite d’elle-même.
2012
de Latifa Laâbissi
Création 2012, La Passerelle – Scène Nationale de Saint-Brieuc, dans le cadre du Festival 360°
Danse Latifa Laâbissi
Un bloc compact au milieu de l’espace nu. Un visage, impassible et grimaçant. Une sculpture immobile, mais qui semble pourtant bouger, s’étirer, se contracter, tendre sa matière jusqu’à la limite d’elle-même. S’agit-il d’une apparition ? D’une reproduction ? D’un cas de possession ? D’un rêve ou d’une projection ? En choisissant de danser, aujourd’hui, au ralenti, la Danse de la sorcière de Mary Wigman, Latifa Laâbissi nous place en face d’un mirage, déréglant le statut de cet objet « historique » et brouillant les pistes d’interprétation. Pièce majeure de l’expressionnisme allemand, la Danse de la sorcière a laissé derrière elle une trace incomplète, qui continue de hanter l’inconscient de la danse à la manière d’un mauvais rêve : un film de 1 minute 40, datant de 1926, qui montre Mary Wigman au bord de la transe, les membres comme électrifiés, réagissant aux rythmes sourds des percussions. Cette esthétique du contraste, de la rupture abrupte, où le corps devient le traducteur d’états contradictoires, comment en restituer le potentiel perturbateur sans la momifier ?Ne reproduisant que ce que montrent les images du film, Latifa Laâbissi se glisse dans le corps de la sorcière, et plonge la scène dans un état hypnotique où chaque mouvement dévoile sa lente construction. Opération proprement cinématographique – le ralenti dévoile une autre écriture à la surface du même : elle introduit une distance vis-à-vis de l’original tout en redonnant son relief, son état d’extrême tension à cette figure inquiétante. Incarnation d’un film ou reproduction d’un corps ? A la fois matériau et archive, sorcière et spectre, présence et médium, cette silhouette discordante produit une série d’écarts – aussi bien perceptifs qu’historiques – amenant à repenser le rapport de la danse à sa reproduction, à son histoire, à ses zones de refoulement. Écran somnambule : une surface de projection où viennent se déposer formes et références, monstres intérieurs et fragments de réel – dans un va-et-vient constant entre passé et présent, désenvoûtement et réactivation. Gilles Amalvi
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Date de mise à jour 21 mars 2014