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Daphnis é Chloé
CN D – Centre national de la danse
Rei Dom ou la légende des Kreuls
CN D – Centre national de la danse
Le genou de Mathilde
CN D – Centre national de la danse
99 duos
CN D – Centre national de la danse
Fragments d’une nuit [Hommage a Yves P.]
CN D – Centre national de la danse
Mammame [Le desert d’Arkadine, acte1]
CN D – Centre national de la danse
Presque Don Quichotte
CN D – Centre national de la danse
Presque Don Quichotte
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Carnets d’un rêveur
CN D – Centre national de la danse
Trois Générations
CN D – Centre national de la danse
Rue de Palanka
CN D – Centre national de la danse
Ulysse
CN D – Centre national de la danse
Sunset Fratell
CN D – Centre national de la danse
Montalvo et l’enfant
CN D – Centre national de la danse
Rue de Palanka
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La Légende de Roméo et Juliette
CN D – Centre national de la danse
La Légende de Roméo et Juliette
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Prémonitions
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Prémonitions [extrait]
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Paroles sur Don Quichotte
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Montalvo et l’enfant
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Mammame
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Mammame à l’Est
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Mammame à l’Est
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Les Louves
CN D – Centre national de la danse
Les Louves
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Les Louves [plan séquence]
CN D – Centre national de la danse
L ‘Homme à tête de chou
CN D – Centre national de la danse
L’Homme à tête de chou
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Hommage à Pavel Haas
CN D – Centre national de la danse
Les Fantômes du temps
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L’Enfance de Mammame [duo Petite tête]
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L’Enfance de Mammame [duo Dans le corps]
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Cher Ulysse
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Daphnis é Chloé
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Les bergers qui s’attrapent [extrait de Daphnis é Chloé]
CN D – Centre national de la danse
Les bergers qui s’attrapent [Daphnis é Chloé]
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Les Aventures d’Ivan Vaffan
CN D – Centre national de la danse
Les Aventures d’Ivan Vaffan
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Les Aventures d’Ivan Vaffan [acte 1]
CN D – Centre national de la danse
Les Aventures d’Ivan Vaffan [acte 2]
CN D – Centre national de la danse
Carnets d’un rêveur
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Des Gens qui dansent
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Des Gens qui dansent
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Carnets d’Angkor
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Carnets d’Angkor
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99 duos
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La Rue
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99 duos
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Mammame
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Quelques notes de Mammame
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Les larmes de Marco Polo
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Memoire d’une création
CN D – Centre national de la danse
La Chamoule ou l’Art d’aimer
CN D – Centre national de la danse
Un chant presque éteint
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Fragments d’une nuit [Extrait Hommage a Yves P.]
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Quelques notes de l’art d’aimer
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Bach danse expérience
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Mammame [2002]
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Racheter la mort des gestes : Chroniques chorégraphiques 1
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Le Sacre du printemps précédé de I-Tumulte, II-Pour Igor
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Yvan Vaffan
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L’enfance de Mammame
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Docteur Labus
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Vue sur les marches : Jean-Claude Gallotta
CN D – Centre national de la danse
Entre fiction et frictions, rencontre avec Jean-Claude Gallotta
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L’Enfance de Mammame [teaser]
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Mammame : Les enfants qui toussent (acte II)
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Le Sacre et ses révolutions
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L’Enfance de Mammame [illustrée]
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l’Étranger [Teaser]
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Rei Dom ou la légende des Kreuls
, Claude Mouriéras
Histoire des corps
« Le génie du mouvement qui habite Jean-Claude Gallotta apporte à son premier long métrageReï Dom ou la légende des Kreuls, une manière de filmer à la fois très élaborée et pleine de fraîcheur. Les acteurs sont les danseurs de la compagnie. Ils comprennent au quart de tour le but du metteur en scène : raconter une histoire par l’enchaînement des images, les déplacements des images, les déplacements des personnages, plus que par la progression d’une intrigue. Le peuple Kreul, décimé par la tribu des Chasseurs, attend un sauveur. Lequel se présente sous les traits d’un homme – Pascal Gravat excellent. Après avoir perdu femmes et enfants, celui-ci a basculé dans la folie. Il parle une langue inconnue, mais qui lui ouvre les portes du royaume Kreul. Commencent alors les rites d’initiation…
Le premier plan est celui de ce rescapé, de dos, prostré, une couverture jetée sur les épaules. Soudain, le tissu devient comme vivant, semblable à la muqueuse d’un animal étrange. On tient ici la réussite de ce film : le mélange du normal et d’artifices qui ne doivent rien aux effets spéciaux mais tout aux lumières monochromes, aux angles de vision, à l’imagination fiévreuse du réalisateur. Comme Peter Greeneway – moins esthète cependant – Gallotta parle de son attirance et de son dégoût pour la chair, de son obsession des corps déformés, pourrissants. La danse fonctionne comme un signe de reconnaissance entre les Kreuls, pour se toucher, s’étreindre, s’aimer.
Reï Dom, est un film sur les fluides, les humeurs, le visqueux, avec une préférence pour la salive. Il raconte le corps marqué cicatriciel, vu comme une fascinante, une effrayante machine, dont le moteur serait l’instinct, l’acte réflexe. Reï Dom qui rend hommage aux femmes, à leur droiture, à leur courage, est l’œuvre d’un peintre. Jean-Claude Gallotta finissait les Beaux-Arts quand il a choisi la danse pour raconter ces histoires de corps qui le hantaient. Il est frappant de voir à quel point son univers s’assombrit en passant du spectacle vivant au cinéma. Un tel désespoir émeut. Reï Dom raconte la tragédie de l’homme seul, impuissant, qui se raccroche à son imaginaire pour survivre : Gallotta est un Kreul parmi les humains, un être de résistance. »
Dominique Frétard – Le Monde – janvier 1991
, Claude Mouriéras