Encore chaud
Dominique Bagouet
Jours étranges
Dominique Bagouet
Une scène rouge
Dominique Bagouet , Annabelle Pulcini
Montpellier, le saut de l’ange
Dominique Bagouet
COLLECTION BAGOUET
Montpellier Danse
Jours étranges, reprise 2016
Dominique Bagouet
Festival Montpellier Danse 2016
Cie R.A.M.a
Думи мої – Dumy Moyi
François Chaignaud
Tuétano [extrait]
Andrés Marin
Hiya
Brahim Bouchelaghem
À propos de Dominique Bagouet : Christian Boltanski
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet parle de Necesito
Dominique Bagouet
Assaï
Dominique Bagouet
Planète Bagouet
Dominique Bagouet
So Schnell
Dominique Bagouet
Roaratorio [Extrait 2 minutes]
Merce Cunningham
Tant mieux, tant mieux! vu par Charles Picq
Dominique Bagouet
Dix anges vu par Charles Picq
Dominique Bagouet
Montpellier, le saut de l’ange
Dominique Bagouet
Meublé sommairement [solo]
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet parle de Merce Cunningham
Dominique Bagouet
Cours de Tango
Hector Zaraspe
À propos de Necesito à Villeneuve-lez-Avignon
Dominique Bagouet
B comme Bagouet
Dominique Bagouet
Le Crawl de Lucien [Répétitions]
Dominique Bagouet
Demain la veille, spécial Dominique Bagouet
Dominique Bagouet
Zoulous, pingouins et autres indiens
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet parle de Merce Cunningham
Dominique Bagouet
Service compris
Dominique Bagouet
Des mots sur des gestes
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet, 17 fragments sur le thème de l’enfance
Dominique Bagouet
Quelques mots sur « Le Saut de l’Ange »
Dominique Bagouet
Les Carnets Bagouet, université d’été
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet et l’aventure constante
Dominique Bagouet
Déserts d’amour
Dominique Bagouet
Madame Plaza
Bouchra Ouizguen
Conférence dansée – Vers les fondamentaux de la danse
Fabrice Ramalingom
Refraction
Alonzo King
Metropolis – Gaga
Ohad Naharin
Histoire des Ursulines, histoire de corps
Cie R.A.M.a
Sacre
David Wampach
Roaratorio [extrait 32 minutes]
Merce Cunningham
L’Agora des Idées – Philippe Noisette
Cie R.A.M.a
Les petites pièces de Berlin
Dominique Bagouet
Jours étranges
Dominique Bagouet
Insaisies
Dominique Bagouet
F. et Stein
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet parle du métier de danseur
Dominique Bagouet
Les petites pièces de Berlin [solo]
Dominique Bagouet
Déserts d’amour [solo]
Dominique Bagouet
Mes amis [adaptation]
Dominique Bagouet
Meublé sommairement
Dominique Bagouet
Tant mieux, tant mieux ! [bande annonce]
Dominique Bagouet
Voyage organisé
Dominique Bagouet
Dix anges, portraits
Dominique Bagouet
Le saut de l’ange
Dominique Bagouet
Dominique Bagouet, enfant
Dominique Bagouet
Tant mieux, tant mieux !
Dominique Bagouet
Necesito, pièce pour Grenade
Dominique Bagouet
COLLECTION BAGOUET
La collection Dominique Bagouet sur Numeridanse présente les œuvres les plus emblématiques de son répertoire et s’enrichit au fur et à mesure de films liés à la transmission de son répertoire grâce au travail mené par l’association Les Carnets Bagouet.
Dominique Bagouet a créé plus de 45 pièces en 15 ans. Certaines ont marqué le paysage chorégraphique entre 1980 et 1992, année de sa disparition. Cette collection montre les œuvres les plus emblématiques et s’enrichit au fur et à mesure de films liés à la transmission de son répertoire grâce au travail mené par l’association Les Carnets Bagouet créée par ses interprètes après sa disparition.
La collection complète des vidéos Bagouet par ici.
Dominique Bagouet
Naissance d’un chorégraphe
L’histoire raconte que la rencontre de Dominique Bagouet avec la danse a lieu à l’âge de 3 ans, dans un cabaret des Ramblas de Barcelone, où celui-ci assiste à un spectacle de flamenco…
Elève de Rosella Hightower à Cannes dès 1965, il reçoit un enseignement classique et trouve son premier engagement chez Alfonso Cata au Ballet du Grand Théâtre de Genève en 1969. L’année suivante il danse dans la compagnie de Félix Blaska puis entre aux Ballets du XXème siècle de Béjart à Bruxelles. L’expérience dure deux ans et se prolonge dans le groupe Chandra (où travaillait aussi Maguy Marin).
De retour à Paris en 1974, Dominique Bagouet prend des cours avec Carolyn Carlson et Peter Goss. Il danse aussi dans les compagnies de Joseph Russillo, Anne Béranger et Peter Goss. Il part ensuite aux Etats-Unis où il découvre les techniques issues des écoles américaines.
En 1976, à son retour en France, il présente sa première chorégraphie : Chansons de nuit au Concours de Bagnolet et remporte le premier prix avec mention recherche. Il fonde alors sa propre compagnie. Pour la faire vivre, il va enchaîner les créations à un rythme très soutenu qu’il déplore. Jusqu’en 1979, il crée quatorze pièces, parfois dans l’urgence et pas toujours de façon satisfaisante.
Avec Ribatz, Ribatz ! et Voyage organisé, le jeune chorégraphe commence à s’imposer et trouve un havre : la ville de Montpellier qui accueille la compagnie et lui donne les moyens d’exister puisqu’il est invité à mettre sur pied et à diriger le Centre chorégraphique régional de Montpellier. Il créera d’ailleurs dans cette ville le Festival International Montpellier Danse qu’il dirigera jusqu’en 1982.
L’œuvre chorégraphique
Pièces phares de la chorégraphie contemporaine
« L’œuvre de Bagouet, ce n’est pas seulement une série de pièces, dont certaines, certes, sont des joyaux de la chorégraphie contemporaine. L’œuvre de Bagouet, c’est d’abord ce réseau vivant d’états partagés, de rencontre avec les sensibilités et les imaginaires qu’il n’a cessé d’entretenir avec les danseurs lui-même. »
Laurence Louppe, 1993
A Montpellier, Dominique Bagouet va créer certaines des pièces les plus marquantes de la chorégraphie contemporaine française, d’Insaisies (1982) jusqu’à Necesito, pièce pour Grenade (1991), ultime commande réalisée pour célébrer le 500ème anniversaire de la ville espagnole.
Avec des pièces comme Déserts d’amour (1984), Le Crawl de Lucien (1985) ou Assaï (1986), Dominique Bagouet impose clairement sa personnalité et son style. Toutes ces pièces sont marquées par un style gestuel très particulier, parfois qualifié de « néo-baroque », mais surtout très recherché et subtil. La démarche chorégraphique de Dominique Bagouet compose le mouvement de très nombreux petits gestes (jeux des pieds et des mains, inclinaison particulière du torse…) sans aucun maniérisme et d’une redoutable précision.
Autre constante, le chorégraphe a toujours su s’entourer d’artistes au talent reconnu. Il y eut Christian Boltanski, Pascal Dusapin pour Le Saut de l’ange (1987), Tristan Murail pour Déserts d’amour ou l’actrice Nelly Borgeaud pour le superbe Meublé sommairement (1989), adaptation chorégraphique d’un roman d’Emmanuel Bove.
Avec Charles Picq, il a réalisé deux films : Tant mieux, tant mieux ! (1983) et Dix anges, portraits (1988) d’après Le Saut de l’ange.
Les carnets Bagouet
un collectif de danseurs à l’œuvre
Le seul héritage qui puisse se transmettre est celui qui est radicalement transformé par l’échange. Yves Clot, 2013
La disparition de Dominique Bagouet en 1992 a posé avec brutalité la question de la mémoire du répertoire chorégraphique contemporain. Les membres de sa compagnie fondent les Carnets Bagouet dont le principe est la désignation des danseurs eux-mêmes comme principaux « carnets » de l’œuvre, comme lieu principal de l’écriture du chorégraphe. L’objectif premier consiste à trouver collectivement la réponse à la question cruciale : que faire avec cette danse, comment la garder vivante, comment la sauver de l’oubli ?
Les Carnets Bagouet sont nés du désir de donner la danse de Dominique Bagouet à d’autres danseurs et ont ainsi ouvert le champ du répertoire contemporain, notion devenue évidente aujourd’hui. Ce désir est toujours présent, différemment sans aucun doute, puisque les chemins parcourus depuis sont si variés. Mais l’expérience de ces artistes interprètes se place à d’autres endroits, sur d’autres territoires, sous d’autres formes, et le travail de transmission continue de s’accomplir.
Dans la confrontation à d’autres danseurs, commanditaires, structures, les choix de l’action ont imposé une discussion permanente des moyens, des méthodes, des objectifs. Les réponses se sont chaque fois situées dans le collectif, dans le partage et le débat, au sein de la cellule de réflexion bientôt nommée « conseil artistique ». Accepter la diversité des avis, laisser s’exprimer la parole contradictoire, les remises en cause. Plus que cela, accepter que la contradiction ne soit pas résolue dans la parole. Faire l’expérience du temps, de la durée, reconnaître ce qui relève du deuil, pour trouver chacun sa distance propre.
Aujourd’hui, un regard sur ces vingt-cinq années révèle une réalité bien différente de celle qui était posée à l’origine. La multiplicité des réponses, des manières de faire, des supports, des formulations, fait qu’au lieu d’apparaître limité, le travail de mémoire s’ouvre. Au nombre prévisible et relativement clos de tâches se substitue le travail d’une ouverture vers de nouveaux projets.
L’objectif de conserver vivante la danse de Dominique Bagouet s’est dissout. La trace est vivante dans les danseurs, pour un temps. Nous savons que la danse de Dominique n’est plus. Le travail du sensible maintenu en éveil par la force de ce collectif découvre une nouvelle nécessité, à côté du travail sur le répertorie, celle de l’ouverture à d’autres regards, à d’autres pensées, celle de la confrontation, dans le travail de mémoire, à d’autres disciplines, à d’autres modes de réflexion, à d’autres modes d’action, à des personnes qui n’ont pas rencontré, elles-mêmes, Dominique Bagouet.
Générique
Conception éditoriale : Anne Abeille
Mise en forme et intégration : Nathalie Becquet
Traduction anglaise : Marie Sigayret, Steve Arra et Marie Glandier
Photos : Christian Ganet, Marc Ginot, D.R.