Le Corps Sombre - 2006

Le Corps Sombre, sextuor – 2006

Création internationale Théâtre municipal de Cholet France-Québec

Une production association c.r.c. / yvann alexandre en co-production avec le ccn de nantes c. brumachon – b. lamarche / nantes en partenariat avec le théâtre municipal / cholet, l’espace saint-louis / ENMDAD du choletais / cholet, l’association corps et arts / fenouillet – toulouse, la danse sur les routes du québec (québec / canada), le grand théâtre de québec (québec / canada), la rotonde centre chorégraphique contemporain de québec (québec / canada), la SAT (société des arts technologiques) montréal (québec / canada), le laboratoire LANTISS / université laval (québec / canada), la salle pauline julien / ste geneviève (québec / canada), le théâtre de la ville / longueil (québec / canada), la ville de sorel-tracy, azimut diffusion (québec / canada), MRC du bas-richelieu (québec / canada) la compagnie reçoit le soutien de la ville de cholet, de la communauté d’agglomération du choletais, de la région des pays de la loire, du ministère de la culture et de la communication / DRAC des pays de la loire, du conseil général de maine-et-loire, du consulat général de france à québec et de l’OFQJ France.

Le Corps Sombre – 2006

Le corps sombre marque une avancée dans le répertoire d’Yvann Alexandre. réalisée entre la France et le Québec, cette pièce s’appuie sur des techniques musicales d’avant garde. Musiques baroque et contemporaine alternent pour faire du son l’un des acteurs majeurs de la scène. Quand la danse des corps devient souffle. Décor dépouillé. Immobilité des interprètes. Évolution harmonieuse des corps. Combat. Musique venant de toute part, envahissant l’espace, créant une bulle qui enveloppe le public et la scène. Le corps sombre nous convie à une calligraphie de l’intime. Précise. exigeante. Celle d’un face à face avec soi-même où le dessin net des gestes devient signe. Le signe, parole, musique. en quête d’une impossible unité, d’une inaccessible pureté, l’univers d’Yvann Alexandre a toujours été duel. En élisant l’ange pour thème de sa création, le chorégraphe n’échappe pas à ses démons. Le corps sombre invite la présence de l’invisible sur scène, convoque les forces de l’ombre et de la lumière, incante l’envol et décrit la chute. Véronique Bonnet

…tout au long du chemin, les corps s’élèvent vers leurs tombes pour mieux appréhender les ciels… 

”instant noir au parfum véritable du sommeil rempli d’ombres, de contrées aux paysages usés et de ciels lourds, artificiels… s’unissent alors les venins et déciment l’unique. derrière l’élégance, cette morgue superbe, ces lignes divines…au creux du ventre, sentir la beauté du mal, du sale. pauvre ange naufragé du mouvement commun. quand la masse noie l’unique, l’ange s’éteint. dans la meute qui aboie, le corps se broie. le poids des autres devient le tien. craindre le souffle sur toi soi, ressentir le poison doux des matins. ne pas pouvoir franchir le cadre qui s’affaisse, être une volute d’âme. ton corps sombre… tu étais l’accident, la larme du poison, cet étrange morceau d’évasion en boite d’ennui. cendres et poussières, tu étais là avant de déposer corps et armes. la meute… déjà… un ange est mort ce matin. en parler ne sert à rien. retracer le chemin, regarder ses nos mains… élément de la meute, simple témoin au corps sombre ou malin. le corps s’élève à présent en silence, tisse les fils d’une autre naissance, d’un ailleurs… il n’y a pas d’ailleurs. et vogueront les obscurs. instant noir.” 

[extraits des carnets d’écriture d’y. alexandre / mai 03]