Homogène - 2009

Une captation réalisée au Grenier à Sel pour le festival Avignon Off en juillet 2009.

Une production association c.r.c. en partenariat avec l’espace st louis / crd du choletais, le jardin de verre / cholet, l’espace culturel léopold sédar senghor / le may-sur-èvre, avec le soutien de la ville de cholet, de la communauté d’agglomération du choletais, du conseil régional des pays de la loire dans le cadre d’avignon off 2009 et dans le cadre d’une convention triennale, du ministère de la culture et de la communication / drac des pays de la loire au titre de l’aide aux compagnies chorégraphiques.

Homogène, duo – 2009

homogène adj. : de même espèce, de même genre, de même origine…
un duo qui traite du semblable, du reflet et de l’unité,
un dialogue entre des éléments de même composition,
une réflexion à deux visages, formant une harmonie, un tout.
deux corps pour un seul individu.

Enveloppée d’une atmosphère à dominante rouge, cette création importante dans le parcours de la cie
offre un dialogue entre deux corps, deux partitions et joue sur la similitude
et le dédoublement d’un être, de son mouvement et de sa pensée.
un face à face explorant les dangers de la relation à soi, la peur de notre propre reflet.
quand le double devient trouble…

conciliabule, par goulvenn debois

qui suis-je au fond ? seul au creux de ce cocon feutré.
délaissé, ignoré puis oublié au fond de ma cellule.
pas d’air de ce côté. pourtant j’existe, je croîs – enfin… je crois.

– Je vois rouge quand je le croise en ce miroir.
déplacements – idem ; expressions – conformes ; regards – symétriques.
simulacre ou magie utile, son reflet n’a de cesse de singer mes manières.

je te vois par la fenêtre – l’originale réplique.
qui suis-je ? le frère que tu n’as pas eu ? celui que tu as perdu ?
j’entends ton cœur qui bat, doucement, avec peine. l’air est bien là, de ton côté, pourtant tu respires avec gêne, haletant même quand tu me fais face.

– Effronté, provoquant, jamais il ne baisse les yeux et, transi, je vois ma gêne errer sur sa figure de glace. qui tire les ficelles de ce pantin ? qui donc – bordel – engendre les mouvements de cet intouchable ?  

je te vois douter, te tromper, prendre ces chemins que je ne n’aurais pas pris.
écoute-moi, entends-moi.
en moi existe celui que tu es vraiment. ton double, ta moitié restée sincère.
inconvenant parfois, sans gêne peut-être aussi, mais affreusement sincère.
sois moi-même. moi ton double, ta moitié, sans autre retenue que celle
du corps dans lequel tu l’as enfermée, enfouie, petit à petit.
je t’attire et tu me repousses. tu hésites pourtant. tu hésites si souvent.
ne tourne pas le dos. je suis celui qui pense, celui qui rend le passé présent.