Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
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Wheel in the middle of the Field
Alonzo King
Le Lac des Cygnes – Acte II
Natalia Makarova , Marius Petipa , Lev Ivanov
Le Lac des Cygnes
Natalia Makarova , Marius Petipa , Lev Ivanov
Songook Yaakaar
Germaine Acogny
Nuit blanche
Esteban Moreno , Claudia Codega
Liens de table
Kader Belarbi
From Ashes
Koen Augustijnen
Na Grani
Mickaël Le Mer
Ex/Stase Narcisses-1
Coraline Lamaison
Fuenteovejuna
Antonio Gades
Entre deux
Clarisse Veaux , Abdou N’gom
Marlon
Aude Lachaise
Bienvenue !
Maison de la danse
À Contre Danse
Davy Brun
Empreintes Massaï – Interview
Georges Momboye
Non-Solo
Vladimir Golubev
KiloBâtie : Vivallure
Foofwa d’Imobilité
Babel (words)
Sidi Larbi Cherkaoui , Damien Jalet
Extasis
Mathilde Monnier , Jean-François Duroure
Extasis
Mathilde Monnier , Jean-François Duroure
Pudique Acide-Recréation
Mathilde Monnier , Jean-François Duroure
Jazz au CND
Wayne Barbaste , Matt Mattox , Rick Odums , Géraldine Armstrong
Roméo et Juliette
Joëlle Bouvier
Sechs Tänze
Jiří Kylián
Dolores
Jomar Mesquita
Zeynep Tanbay and her dancers
Zeynep Tanbay
Christoffa
Davy Brun
L’oubli, toucher du bois
Christian Rizzo
Second souffle
Riyad Fghani
Gnosis
Akram Khan
Vamos al tiroteo
Rafaela Carrasco
Birth of prey
Lisbeth Gruwez
It’s going to get worse and worse and worse, my friend
Lisbeth Gruwez
Empreintes Massaï
Georges Momboye
Empreintes Massaï
Georges Momboye
Öper Öpis
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
Island of no memories
Kaori Ito
Birds with Skymirrors
Lemi Ponifasio
Les corbeaux
Josef Nadj
Inanna
Charles Picq
Sonate à trois
Maurice Béjart
Le Marteau sans maître
Maurice Béjart
Webern Opus V
Maurice Béjart
Davaï Davaï
Brahim Bouchelaghem
Cendrillon : Ballet recyclable
Philippe Lafeuille
I’m going to toss my arms, if you catch them they’re yours
Trisha Brown
Demo-N/Crazy
Rafael Bonachela
Crossroads
Amala Dianor
Being together without any voice
Daniel Linehan
Studio 2
Sol León
I new then
Johan Inger
Cacti
Alexander Ekman
Sem Mim
Rodrigo Pederneiras
Solonely
Camille Rocailleux , Thomas Guerry
Concursus
Davy Brun
STILL-life
Qudus Onikeku
Cuando las piedras vuelen
Rocío Molina
Morgan’s last chug – Création à la Maison
Emanuel Gat
Deca Dance
Ohad Naharin
Ô Sensei
Catherine Diverrès
La trilogie de la chair
Claude Brumachon , Benjamin Lamarche
Poetry Event
Fabien Plasson
Murder Ballads – Création à la Maison
Justin Peck
Reflections
Benjamin Millepied
Morgan’s last chug
Emanuel Gat
Enclave Español
Antonio Perez , David Sanchez
Mamela Nyamza et les Soweto Kids
Mamela Nyamza
Debout !
Raphaëlle Delaunay
Je suis un autre
Catherine Gaudet
Lied Ballet – Création à la Maison
Thomas Lebrun
Panorama
Philippe Decouflé
Panorama
Philippe Decouflé
Sacré printemps ! – Création à la Maison
Aïcha M’Barek , Hafiz Dhaou
Marcel Duchamp mis à nu par sa célibataire, même
Philippe Decouflé
Sacré printemps !
Aïcha M’Barek , Hafiz Dhaou
Au-delà
DeLaVallet Bidiefono
Tauberbach
Alain Platel
Fake – Création à la Maison
Dave St-Pierre
Bounce!
Camille Rocailleux , Thomas Guerry
Noé
Quentin Rouillier
d’après une histoire vraie
Christian Rizzo
Badke
Koen Augustijnen , Rosalba Torres Guerrero
Meyer & Writing Ground
Alonzo King
Flag
Yann Lheureux
Lied Ballet
Thomas Lebrun
Exit / Exist
Gregory Vuyani Maqoma
La polonaise
2015
Un faible degré d’originalité, version Bêta
Antoine Defoort
Un faible degré d’originalité, version Bêta
Antoine Defoort
Your Majesties
Marta Navaridas , Alex Deutinger
Rhizikon
Chloé Moglia
Salves
Maguy Marin
Plexus
Aurélien Bory , Kaori Ito
Plan B
Aurélien Bory , Phil Soltanoff
Welcome / Le Corbeau et le Renard
Dominique Hervieu , Josette Baïz
Welcome / Waxtaan – Afro-Dites
Germaine Acogny , Josette Baïz
Welcome / Pochette Surprise
Josette Baïz , Blanca Li
Welcome / Get…Done
Josette Baïz , Katharina Christl
Welcome / Waves
Josette Baïz , Sun-A Lee
Welcome / Plexus 10
Josette Baïz , Katharina Christl
Welcome / Let me change your name
Josette Baïz , Eun-Me Ahn
Suivez les instructions
Denis Plassard
Chalet 1
Denis Plassard
Bruit de couloir
Clément Dazin
Landscape
Saburo Teshigawara
Aringa Rossa
Ambra Senatore
Asobi
Kaori Ito
Coupé Décalé
Robyn Orlin , James Carlès
Via Sophiatown
Jean-Marc Birraux
Via Sophiatown : Création à la maison
Fabien Plasson
Triz
Rodrigo Pederneiras
Coup Fatal
Alain Platel
Sutra
Sidi Larbi Cherkaoui
Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant
Laura Scozzi
Rites
Denis Plassard
Pan-Pot ou Modérément Chantant
Fabien Plasson
Cour d’honneur
Jérôme Bel
Imágenes
Rafaela Carrasco
Katlehong Cabaret
Fabien Plasson
Cacti
Alexander Ekman
We dance to forget
Koen De Preter
Harmonize
Fabien Plasson
Giselle
Andrian Fadeev
Dancing Grandmothers
Eun-Me Ahn
Le Lac des Cygnes
Maison de la danse
La Belle au bois dormant
Béatrice Massin
Haute Résilience
Samuel Lefeuvre
Hu(r)mano
Marco Da Silva Ferreira
Vader
Gabriela Carrizo , Frank Chartier
P=mg
Jann Gallois
Singspiele
Maguy Marin
Hippopotomonstro – sesquippedaliophobie*
Collectif Ès
Three studies of flesh
Mélanie Lomoff
Removing
Noé Soulier
Hallo
Martin Zimmermann
Tschägg
Lucie Eidenbenz
The seasons
Édouard Lock
TANZheimer
Patricia Apergi
Era Povera
Patricia Apergi
Meia lua
Bouba Landrille Tchouda
Skin
Bouba Landrille Tchouda
Têtes d’Affiche
Bouba Landrille Tchouda
Pixel
Mourad Merzouki
Badke
Koen Augustijnen , Rosalba Torres Guerrero
Résistances
Abdou N’gom
Boomerang – Création à la Maison
Bouba Landrille Tchouda
Théorie des Prodiges
Karl Biscuit , Marcia Barcellos
Chotto Desh
Akram Khan
Tutu
Philippe Lafeuille
Y Olé !
José Montalvo
Piece N°43
Russell Maliphant
<< both, and >>
Russell Maliphant
Broken Fall
Russell Maliphant
Cartes Blanches
Mourad Merzouki
Boomerang – Résidence au Musée des Confluences
Bouba Landrille Tchouda
Meguri (exubérance marine, tranquilité terrestre)
Ushio Amagatsu
Minuit, tentatives d’approches d’un point de suspension
Yoann Bourgeois
Whack!!
Ashley Chen , Philip Connaughton
Sacre
Emanuel Gat
El Djoudour
Abou Lagraa
Tristan & Isolde, « salue pour moi le monde ! »
Joëlle Bouvier
Milena & Michael
Emanuel Gat
Moeder
Gabriela Carrizo , Frank Chartier
Carmen
Johan Inger
Rooster
Barak Marshall
Diagnostic F20.9
Jann Gallois
Carte Blanche
Jann Gallois
Yātrā
Andrés Marin , Kader Attou
Via Kanana
Gregory Vuyani Maqoma
Limits
Tilde Björfors
Tauberbach
Tauberbach est l’histoire d’une femme écorchée. Une femme qui mène sa vie à l’intérieur de sa tête mais qui, au fur et à mesure, découvre son corps. L’histoire d’une résistance et d’un environnement qui peut la démolir. De la vie qui continue.
Un jour, Alain Platel reçoit un CD de musique de Bach chantée par un chœur de sourds. Cette musique ne l’a plus lâché depuis, sans doute parce qu’elle porte en elle deux de ses grands amours : Bach, de loin son compositeur favori et la langue des signes. Bach, Platel l’avait contemplé dans Iets op Bach (1998) et dans pitié ! (2008). Avec le spectacle Wolf (2003), il avait introduit deux acteurs sourds et exploré leur relation avec la musique. Quelqu’un qui ne sait pas qu’il écoute de la musique chantée par des sourds, ne comprend pas ce qu’il lui arrive. La gêne, le malaise, l’envie de rire se disputent la priorité. Mais Alain Platel décèle, comme personne d’autre, la beauté dans cette cacophonie, comme il la repère souvent dans ce qui est qualifié de laid, de déviant, de discordant, dans ce qui est souvent appelé une maladie ou un syndrome : les spasmes, les crampes, les convulsions… toute la gamme de tensions musculaires hors du commun. Platel force les gens de regarder différemment, d’écouter différemment. Le spectacle Tauberbach s’est inspiré également du film documentaire Estamira de Marcos Prado, un portrait pénétrant d’une femme brésilienne qui, depuis vingt ans, vit sur un dépotoir près de Rio de Janeiro. estamira est schizophrène et gravement abîmée par la vie, mais, malgré ou grâce à son aliénation mentale, elle est une personnalité charismatique porteuse d’idées philosophiques. Derrière sa psychose et ses traumatismes se cache une logique intérieure implacable. Estamira a inspirée le décor, la plus grande partie du texte et le jeu de l’actrice Elsie de Brauw. Les danseurs sont ses co-habitants dans cet environnement apocalyptique. Ici, phrases courtes et mouvements saccadés ne sont que de vagues références à une civilisation perdue. Depuis Bonjour Madame jusqu’à Wolf, Platel a voulu représenter notre monde avec ses diversités, sa multi-culturalité comme on dit, et il s’est entouré d’une équipe d’origines et de formations artistiques très diversifiées pour y donner expression. Depuis vsprs (2006), son œuvre intériorise, touche au plus profond, le spectacle devient plus expérience que représentation. Ce Tauberbach s’ajoute à cette galerie comme une initiation, un bizutage, un baptême, une immersion et par conséquent comme une guérison.
Source : Hildegard de Vuyst, dramaturge
Ceci n’est pas une pièce de théâtre. Mais il y a des personnages, ou plutôt des identités, des êtres, des créatures. Il y en a même un qui a un nom : Estamira. Elle parle constamment. Pour elle, parler c’est survivre. elle parle avec les voix dans sa tête, avec une voix au-dessus de sa tête. Estamira est hantée par sa biographie, par son combat journalier dans un monde où vivre et survivre sont devenus la même chose. Elle essaie d’exorciser l’énergie négative qui s’est entassée en elle en récitant une série infinie de formules. Estamira se sert d’un langage qu’elle a fabriqué elle-même. Les premières lettres sont « PTG ». Elle parle cette langue quand elle fait appel à une source invisible. « Elle téléphone à Dieu », comme dit Alain Platel. La langue PTG en dit long sur sa volonté de survivre, sur sa solitude. elle seule comprend ses questions. Les réponses ne sont que les reflets de ses propres besoins. Alain Platel utilise l’histoire d’Estamira et son univers pour raconter une autre histoire : celle du théâtre parlé, de la danse et de leur rencontre. Tauberbach est l’histoire des gens qui veulent se détacher des codes et le corps joue un rôle essentiel dans ce processus. Au cours des répétitions, un sujet de discussion était la nudité sur scène, et la gêne est devenue un fil rouge du spectacle. La gêne n’infériorise pas nécessairement l’homme, elle peut mener à la beauté et la conscience de soi. Lorsque Estamira envisage le monde, elle le vit comme un monde sans gêne, où il n’y a ni règle ni moralité. Jusqu’au moment où elle voit deux êtres qui s’adonnent à une parade nuptiale. Elle est témoin d’un événement qui dépasse -par son authenticité- toute question de moralité. Tauberbach est l’histoire d’une femme écorchée. Une femme qui mène sa vie à l’intérieur de sa tête mais qui, au fur et à mesure, découvre son corps. L’histoire d’une résistance et d’un environnement qui peut la démolir. De la vie qui continue.
Source : Koen Tachelet, dramaturge