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Room With A View (video clip)
(La)Horde
any attempt will end in crushed bodies and shattered bones
Jan Martens
Bless This Mess
Katerina Andreou
Quando Quebra Queima
Martha Kiss Perrone
Sacré printemps !
Aïcha M’Barek , Hafiz Dhaou
Clowns
Hofesh Shechter
Echad Mi Yodea
Ohad Naharin
Noces
Angelin Preljocaj
La mirada del avestruz
Tino Fernandez
Rouge
Mickaël Le Mer
La table verte
Kurt Jooss
Lazarus
Oona Doherty
Témoin
Saïdo Lehlouh
Extension
Amala Dianor , Junior Bosila
DUB
Amala Dianor
Queen Blood
Ousmane Sy
Eden
Maguy Marin
Welcome to paradise
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
Plexus
Aurélien Bory , Kaori Ito
Éloge du puissant royaume
Heddy Maalem
She Dreamt of Being Washed Away To The Coast
Lukas Karvelis
P=mg
Jann Gallois
Compact
Jann Gallois
Plexus
Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi un portrait de son corps. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant.
Plexus, vient du latin de basse époque et signifie « entrelacement ». Dans sa signification anatomique plus tardive, il prend le sens de « réseau de nerfs ou de vaisseaux ». Ce mot indique alors à la fois le mécanisme intérieur du mouvement musculaire, influx nerveux et sang oxygéné, et la mécanique extérieure de la danse, entrelacements de gestes, de déplacements, de corps ou de parties du corps. Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi un portrait de son corps. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant. Comment toutes les cellules ont participé à ce formidable réseau de tissus musculaires, comment la danse a modelé, sculpté, et finalement agrandi ou meurtri, l’espace intérieur. Kaori Ito est une danseuse qui a travaillé avec de nombreux chorégraphes aux esthétiques très différentes et même parfois opposées. Elle a été soumise à des influences contraires, tiraillées entre des choix artistiques. Ces tensions l’ont traversée. La danse est venue de l’extérieur pour entrer dans son corps. L’enjeu de Plexus est alors là dans le dialogue entre le monde intérieur de Kaori, et le monde extérieur. Dans l’expérience humaine universelle, ce dialogue n’est-il pas le lot de tous? Est-il ce qui nous construit ou l’endroit de notre vulnérabilité?
Avec ce projet, je souhaite poursuivre la série de portraits de femmes, commencée en 2008 avec Stéphanie Fuster dans Questcequetudeviens?. Ici encore, j’ai choisi comme modèle une danseuse, la japonaise Kaori Ito. Mon parti est d’aborder la danse comme document intime du monde intérieur. Là encore, je choisis de m’appuyer sur le parcours d’une artiste, qui dans le cas de Kaori Ito rejoint la problématique du déplacement déjà présente avec Stéphanie Fuster. Kaori Ito est née au Japon. C’est au Japon qu’elle devient danseuse, puis elle se forme à New York pour enfin arriver en Europe, où elle travaille avec des chorégraphes renommés : Angelin Preljocaj, Philippe Decouflé, James Thierrée, Alain Platel. Elle s’installe à Paris et traverse alors l’expérience de l’éloignement non plus provisoire mais choisi, décidé, pour continuer à danser.