Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Brilliant Corners
Emanuel Gat
Coupé Décalé
Robyn Orlin , James Carlès
Coupé Décalé
Robyn Orlin , James Carlès
Aringa Rossa
Ambra Senatore
Asobi
Kaori Ito
Asobi
Kaori Ito
Flag
Yann Lheureux
Acte sans parole I
Dominique Dupuy
Ashbury Street
Claude Brumachon
Deca Dance
Ohad Naharin
Deca Dance
Ohad Naharin
From Ashes
Koen Augustijnen
Amoveo, Les Sylphides, Le spectre de la rose
Benjamin Millepied
Cendrillon : Ballet recyclable
Philippe Lafeuille
Foudres
Dave St-Pierre
Il n’est pas encore Minuit
Jean-Marc Birraux
La preuve par l’autre
Bouba Landrille Tchouda , Farid Berki , Anne Nguyen
Lied Ballet
Thomas Lebrun
Fuenteovejuna
Antonio Gades
Les corbeaux
Josef Nadj
Jazz au CND
Wayne Barbaste , Matt Mattox , Rick Odums , Géraldine Armstrong
La jeune fille et la mort
Thomas Lebrun
La jeune fille et la mort
Thomas Lebrun
Island of no Memories
Kaori Ito
Island of no memories
Kaori Ito
La trilogie de la chair
Claude Brumachon , Benjamin Lamarche
Via Sophiatown
Jean-Marc Birraux
Si je meurs laissez le balcon ouvert
Raimund Hoghe
Sem Mim
Rodrigo Pederneiras
Songook Yaakaar
Germaine Acogny
Roméo et Juliette
Joëlle Bouvier
Wu Wei
Yoann Bourgeois , Marie Fonte
Wu-Wei
Yoann Bourgeois , Marie Fonte
Nuit blanche
Esteban Moreno , Claudia Codega
Öper Öpis
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
Öper Öpis
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
Swan Lake
Dada Masilo
Swan Lake
Dada Masilo
Na Grani
Mickaël Le Mer
Mirror and Music
Saburo Teshigawara
Mirror and Music
Saburo Teshigawara
The Roots
Kader Attou
Géométrie Variable
Ammar Benbouzid , Sadeck Berrabah
Le Spectre de la Rose
Benjamin Millepied
Chotto Desh
Akram Khan
Chotto Desh
Akram Khan
Flamenco se escribe con jota
Miguel Angel Berna , Ursula Lopez , Rafael Campallo
Flamenco se escribe con jota
Miguel Angel Berna , Ursula Lopez , Rafael Campallo
Flamenco se escribe con jota
Miguel Angel Berna , Ursula Lopez , Rafael Campallo
Yo Gee Ti
Mourad Merzouki
Yo Gee Ti
Mourad Merzouki
Japanese Delight
Luc Riolon
Programme Benjamin Millepied
Benjamin Millepied
Grenade, les 20 ans
Josette Baïz
Grenade, les 20 ans
Angelin Preljocaj , Philippe Decouflé , Jean-Claude Gallotta , Abou Lagraa , Michel Kelemenis , Jean-Christophe Maillot , Josette Baïz
Play the darkness
Yuichi Yokoï
Möbius
Rachid Ouramdane
Coupé Décalé
Documentaire sur la création « Coupé Décalé » de Robyn Orlin et James Carlès dans laquelle ils se questionnent, chacun leur tour, sur la place de cette danse populaire africaine dans le monde contemporain.
À propos du coupé-décalé… Le projet Coupé-décalé est une pièce chorégraphique en deux actes.
Dans une première partie intitulée I Am Not A Sub-culture, Rather A Gallery of Self-Portraits with A History Walking in Circles, Robyn Orlin signe un solo avec et pour James Carlès, danseur chorégraphe et initiateur de ce projet autour du coupé-décalé.
La deuxième partie, On va gâter le coin ! est consacrée à une mise en scène du coupé-décalé proposée par James Carlès et ses cinq danseurs.
[Le terme coupé-décalé vient d’une forme de danse traditionnelle de Côte d’Ivoire : l’Akoupé, du groupe ethnique Attié. Croisant la rumba congolaise, le hip-hop, les musiques caribéennes et les chansons populaires françaises, le coupé-décalé apparaît au début des années 2000 à Paris dans les milieux ivoiriens.]
Extrait de programme
« Dès l’origine du projet, j’avais souhaité une collaboration artistique, avec un chorégraphe / metteur en scène très expérimenté, et intéressé par les questions de l’altérité. Je ne concevais ce projet que dans le dialogue, l’échange et les regards croisés. J’avais très envie de prendre la plus grande distance possible sur ces problématiques sociétales que je connais bien et dans lesquelles je me sentais très impliqué. C’est tout naturellement que Robyn Orlin a été contactée et c’est tout aussi naturellement qu’elle a accepté de s’investir sur ce projet.
L’acte 1 : Rendre visible, ce qui est invisible…
Dans l’acte 1, Robyn Orlin après de nombreuses discussions et ateliers, a choisi de s’inspirer de mon histoire personnelle (familiale et culturelle) pour “fabriquer” le solo. Les images sont réelles, mais les histoires et personnages sont fictifs. Le solo questionne l’altérité en Europe (France), les relations inter-culturelles, les questions de légitimation territoriale. Que savons nous réellement des “Afro-Européens”? (Afro-Français?), Quelle lecture avons nous d’eux ? de leur expressions ? Relions-nous nos histoires communes ? etc. Autant de questions qui nous ont amené à concevoir avec beaucoup d’humour et d’amour ce premier acte… L’acte se construit autour de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes), et du personnage de SAPEUR car c’est un des points d’ancrage du coupé- décalé.
L’acte 2:“Textepublic”/“Textecaché”et polysémie…
Dans l’acte 2, je souhaitais mettre en scène de vrais danseurs de coupé-décalé en utilisant leurs propres codes gestuel, vestimentaire, langagier… Mes voyages et recherches sur les danses sociales des afro-descendants, m’ont fait découvrir le sens éminemment politique de toutes ces danses. Elles naissent, se développent et s’épanouissent dans des contextes sociaux et (géo)politiques bien déterminés. La lecture du geste nous montre à quel point ces danses sont de vraies empreintes ou marqueurs de nos histoires sociétales (dissentiment/assentiment).
Je n’ai pas compris le coupé-décalé lorsque j’y ai été confronté pour la première fois. J’y étais plutôt hostile. C’est plusieurs années plus tard, à la suite d’un échange avec de jeunes pré-ados d’un collège de Nantes que j’ai compris qu’il se passait quelque chose. J’ai effectué des “voyages d’études” dans des villes françaises dont Marseille et Paris, puis un séjour en Côte d’Ivoire. Je me suis aperçu du “double langage” des coupeurs décaleurs. Ce qui est dit en public, ce qui est donné à voir au plus grand nombre n’est pas du tout ce qui est adressé aux initiés. Cette démarche m’a évoqué les danses de résistance que l’on a pu observer dans les sociétés esclavagistes ou coloniales.
D’autre part, j’ai aussi observé que chez les danseurs de coupé-décalé, le champ sémantique est tout aussi volontairement brouillé. En effet, le même geste peut avoir plusieurs significations.
C’est cette réalité qui m’a inspiré l’écriture du quintet. Les images vidéo sont issues de la réalité. Charles Rostand et moi-même les avons toutes tournées à Abidjan. Elles ont par la suite été “recrées” abstraitement et mises en correspondance avec les scènes chorégraphiques. Ces images évoquent le monde urbain, le maquis, le glo glo (bidonville), les femmes, et les nombreuses projections qui sont faites sur elles, l’histoire coloniale… autant de textes cachés que l’on découvre dans le coupé-décalé, et que l’image vidéo convoque métaphoriquement.
L’acte 1 et l’acte 2 constituent les deux faces d’une seule et même carte… Fouka-fouka ! »
Source : James Carlès