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Swan Lake
Avec une compagnie de 12 danseuses et danseurs africains, la chorégraphe sud-africaine Dada Masilo revisite un grand classique de la danse occidentale « Le Lac des cygnes ». Elle s’approprie sa musique – la faisant côtoyer celles de René Avenant, Arvo Pärt, Steve Reich et Camille Saint-Saëns –, ses tutus et ses pointes et qu’elle « sud-africanise », en leur donnant un nouveau souffle et une nouvelle vie. Elle y croise en particulier la question des sexes et des genres, et celle de l’homophobie dans un pays ravagé par le sida.
« Parce qu’elle ne peut s’empêcher de traiter les questions sociopolitiques qui agitent son pays (le tabou de l’homosexualité, les ravages du sida évoqués dans un subtil dernier tableau), parce qu’elle trouvait l’équilibre du trio traditionnel “franchement ennuyeux”, Dada Masilo raconte, avec humour, une autre histoire. »[1] Ainsi, dans sa relecture du « Lac des cygnes », Dada Masilo « évoque la destinée d’un jeune homme, d’un Siegfried noir que tout son entourage pousse au mariage avec une jeune femme en tutu toute emplumée de blanc » jusqu’à ce qu’il rencontre un jeune homme, « version moderne du cygne noir » qui « le pousse à conquérir sa liberté, à suivre son inclination malgré la vindicte sociale à laquelle il s’expose. »[2]
Créée en juillet 2010 dans le cadre du National Arts Festival (Grahamstown) avec les danseurs de la Dance Factory de Newton (Johannesburg), la pièce est aussitôt acclamée par la critique et le public. En France, la pièce sera présentée à la Biennale de la Danse de Lyon en septembre 2012 puis au musée du quai Branly en octobre 2012. En 2013, dans le cadre de la saison croisée France-Afrique du Sud, elle sera à l’affiche du Théâtre du Rond-Point en septembre 2013 et en tournée à travers toute la France (Nantes, Bordeaux,…).
[1] Emmanuelle Bouchez, « Swan Lake », Télérama n°3275, 20 octobre 2012
[2] R. de Gubernatis, « “Swan Lake” de Dada Masilo : exotique, “black” et “gay” », 8 septembre 2013, Le Nouvel Observateur.
Extrait de programme
« “Je ne peux pas faire ça !” crie le prince contraint au mariage. Cintrés à la taille dans des tutus blancs, les danseurs tournent le dos, agitent les fesses. Pieds nus, torses d’ébène, les cygnes immaculés de ce lac viennent d’Afrique du Sud. Hommes et femmes, ils osent tout, transcendent les tabous de l’homosexualité, du sida, des mariages forcés. Cerclés des voiles mousseux des tutus de danseurs classiques, ils incarnent le mythe du Lac des cygnes, mais traversent les affres du ballet de Tchaïkovski au rythme des youyous méditerranéens et des percussions zouloues. L’argument demeure inchangé ou presque. Deux oiseaux s’affrontent. L’un est symbole de pureté, Odette, transformé en cygne blanc dans la journée. L’autre, Odile, est un animal maléfique, effroyable cygne noir aux attraits masculins. Le beau prince Siegfried, contraint d’épouser Odette, la belle immaculée, pour satisfaire sa famille, est divisé. Il se laisse fasciner par le cygne black, mâle irrésistible. »
Programme du Théâtre du Rond-Point (Paris) pour « Swan Lake », 10 septembre-6 octobre 2013
Extraits de presse
« Parce que c’est bien cela que Dada Masilo voulait faire lorsque, à peine adolescente, elle s’est promis de mettre sur pointes son propre « Lac des Cygnes ». Une histoire que tout le monde peut vivre, sur et hors scène. Elle choisit alors d’oublier les codes propres au ballet qu’elle juge parfois « excluants ». Une exclusion à plusieurs niveaux : adolescente en Afrique du Sud, elle comprend qu’elle ne sera jamais ballerine à cause de sa couleur de peau. Tout son travail se concentre alors sur les possibilités de fusion entre la danse africaine traditionnelle, le ballet et la danse contemporaine : « Mes spectacles me permettent de savoir jusqu’où cette expérience de fusion peut aller. Et là où ça m’a semblé vraiment fascinant, amusant, c’est de voir à quel point Tchaikovsky et la musique africaine pouvaient bien se marier ensemble. »
Fusion aussi entre la danse et le théâtre dans cette pièce qui mêle la parole au geste. Second degré, autodérision et parfois une once de naïveté dans le jeu qui rappelle celui du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch. Source d’inspiration avouée et assumée de Dada Masilo. Ce n’est peut-être d’ailleurs pas un hasard si elle envisage d’élaborer sa propre version du « Sacre du Printemps », avec une musique de Stravinsky remixée aux accents africains. »
Source : Émilie Chaudet, Arte Live Web, 5/11/2012
« D’ores et déjà un hit dans sa courte carrière […], son « Swan Lake » (2010) électrise Tchaïkovski à coups de youyous et la danse classique à grands renforts de roulements de hanches. La chorégraphe règle aussi son compte à la question du genre : dans un très beau pas de deux, le prince choisit un cygne du même sexe que lui. »
Source : Rosita Boisseau, « La danse du feu de Dada Masilo », M le magazine du Monde, 6 septembre 2013
, Suzette Le Sueur – Réalisation costumes : Ann Bailes Kirsten Bailes – Réalisation chapeaux : Karabo Legoabe