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Brilliant Corners
Documentaire sur la création « Brilliant Corners » d’Emanuel Gat dans laquelle ce dernier explore les forces, à la fois mécaniques et humaines, qui constituent l’essence de la chorégraphie.
“Une aire de jeux pour un groupe de dix danseurs, un endroit où les forces qui mènent au mouvement prennent leur libre cours, se confrontent et montent en puissance jusqu’à façonner un monde cohérent” : c’est ainsi que l’Israélien Emanuel Gat présente sa nouvelle création, Brilliant Corners. Un titre emprunté à Thelonious Monk et qui a valeur d’indice : Emanuel Gat est jazz comme Toni Morrison est jazz, comme Piet Mondrian est jazz. Musicien autant que chorégraphe, attentif aux notes comme aux silences, il compose ici pour la première fois la musique de son spectacle. Avec ses danseurs, il a conçu un moment où les puissances de la mesure de la liberté coexistent et où “des règles et mécanismes s’établissent pour immédiatement se confronter à leurs exceptions”. En ombres portées et en brillants éclats, en retenue et en force, il lance une invitation à partager l’intensité de l’instant.
Avis à tous ceux qui aiment l’action : la pièce Brilliant Corners ne cherche pas à démontrer ou à établir quelque chose, pas plus qu’elle n’est à propos de quelque chose : elle est en elle-même quelque chose. D’entrée de jeu, un pacte est conclu avec le spectateur : ne cherchez pas à saisir ce qui se passe avec des mots, laissez-vous emporter pour entendre plus, voir plus, sentir plus.
Danseur, Emanuel Gat l’est devenu presque par hasard à l’âge de 23 ans. Peu après son service militaire, il participe à un atelier pour amateurs mené par le chorégraphe israélien Nir Ben Gal. Révélation. “Tout a été très vite. J’ai quitté la musique parce que j’avais trouvé une place qui me convenait dans une autre forme d’expression. J’ai eu envie de danser, j’ai rejoint une troupe, commencé à chorégraphier au bout d’un an et j’ai continué sur ma lancée.” “Quitté la musique”? Pas vraiment : en répétition, Gat avoue écouter le mouvement plus qu’il ne le regarde. Il ose aussi s’aventurer sur tous les territoires musicaux, navigant avec naturel entre les styles et les époques : de Bach à Schubert (Winterreise, qui lui vaut un BessieAward en 2006), de Mozart au Sacre du printemps qu’il entraîne du côté de la salsa, du baroque anglais John Dowland (Hark !, commande de l’Opéra national de Paris en 2009), de l’élétro de SquarePusher en passant par Xenakis (Windungen, 2008). Jusqu’au logique aboutissement à un Silent Ballet où, dans le silence, la danse instaure sa propre partition. Jazz, Gat l’avait déjà été dans un solo mémorable sur My Favorite Things de John Coltrane. Loin d’illustrer la musique, il en restituait la liberté radicale, tour à tour tempétueux, introverti, séducteur, explosif, inerte, jouant de l’espace et du tempo comme lui en venait l’envie. Façon de dire : j’arrive et je repars, je me tue et je ressuscite : voilà quelques-unes des choses que je préfère. Cette autorité gracieuse, cette intuition de la rupture et de la syncope, on la retrouve aujourd’hui offerte à dix danseurs et poussée dans ses plus étincelants retranchements, ses “brilliant corners”. Si le titre reprend le nom d’un album de Thelonious Monk, la musique est entièrement composée par Gat à partir de centaines de citations musicales tirées d’univers différents, qui s’enchâssent, se répondent et se confrontent. De Monk, Gat a retenu non le produit mais l’essence, se saisissant de ce titre, Brilliant Corners, où il a trouvé un écho de son propre projet : “Un bel exemple de ce que les mots deviennent quand on les utilise comme un matériau concret. On ne peut pas comprendre ce titre littéralement, et pourtant il génère un sens parfaitement clair.” Au détour de ces corners, on retrouvera les éléments marquants du travail d’Emanuel Gat : l’empreinte lointaine d’une sensualité orientale, une confiance en la chorégraphie, en son autorité souveraine, et un goût de l’action qu’il résume en une phrase : “Le premier jour des répétions, je n’ai en tête qu’un très vague point de départ. Mais dès qu’on donne le signal du départ, on sait qu’il va se passer quelque chose”.
Dossier de presse – Paris Quartier d’été 2011