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Faits et gestes
Noé Soulier
Removing
Noé Soulier
Moving Numbers
Robert Swinston
Orifice Paradis
Ana Rita Teodoro
Talking In/To Myself
CNDC – Angers
My Country Music
Deborah Hay
Sans titre 7 : un âne dans un saladier
CNDC – Angers
Ori-mi
Meri Otoshi
La Souillon(e)
Émilie Sri Hartati Combet
Soirée Jeudi’s : les étudiants du CNDC au Centre Pompidou
CNDC – Angers
Les étudiants du CNDC au festival 100 dessus dessous
CNDC – Angers
Réservé au personnel
Loïc Touzé
La Boule
Marie-Cerise Risacher
Coquelicots
Lorena Dozio
Reine-Claude
Martin Juvanon du Vachat
Tengo una duda parte II
CNDC – Angers
Carte blanche de Talia de Vries (2010)
CNDC – Angers
Porosité des frontières
CNDC – Angers
Petit tri sélectif
CNDC – Angers
Lo fragil y lo desconicido en la metafora de un viajante
Miguel Garcia Llorens
De toute mon âme, oui, mais pour une seule fois
Marie Orts
Bref
CNDC – Angers
(…)
CNDC – Angers
Meublé sommairement [par les étudiants du CNDC] 2/2
Dominique Bagouet
Meublé sommairement [par les étudiants du CNDC] 1/2
Dominique Bagouet
Atelier de Sophie Lessard aux étudiants de l’école supérieure du CNDC
CNDC – Angers
50 Box
CNDC – Angers
Spiel
Emmanuelle Huynh
Cribles. Légende chorégraphique pour 1000 danseurs.
Emmanuelle Huynh
Cribles/live
Emmanuelle Huynh
A Vida Enorme/performance
Emmanuelle Huynh
Augures
Emmanuelle Huynh
A Vida Enorme/épisode 1
Emmanuelle Huynh
O,O
Deborah Hay
La Feuille [en intérieur]
Emmanuelle Huynh
La Feuille [en extérieur]
Emmanuelle Huynh
Heroes
Emmanuelle Huynh
Múa
Emmanuelle Huynh
Leïla « la nuit »
Abou Lagraa
Soudain l’insolence
Claude Brumachon
Solo de Virginie Hang-Law pour les Cartes blanches 1999
CNDC – Angers
Reportage sur la participation des étudiants du CNDC au Festival Premiers Plans d’Angers
CNDC – Angers
Cangrero Negro
CNDC – Angers
Nos sourires éphémères
CNDC – Angers
Duo d’étudiants du CNDC pour les Cartes blanches 1999
Carmen Werner
Post
François Raffinot
Les Hommes aussi bougent les murs : les étudiants du CNDC aux Accroche-cœurs 2001
Carmen Werner
Paroles de danseurs
Dominique Dupuy , Régis Obadia , Abou Lagraa , Françoise Adret
Workshop of Matthew Hawkins for the students of the CNDC (1998)
CNDC – Angers
Trio d’étudiants au festival Premiers Plans 1996
Richard Nadal
Duo d’étudiantes au Festival Premiers Plans 1996 (Angers)
Richard Nadal
Accrocher
CNDC – Angers
Solo de Jasmin Londono
CNDC – Angers
Solo de Sarah Pellerin
CNDC – Angers
Le Télégramme
Aïcha M’Barek
L’Art de communiquer
CNDC – Angers
Zenzana (la cellule)
Hafiz Dhaou
Passages
CNDC – Angers
L’Atomurbin
CNDC – Angers
Fragments
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
Klimsbeu
Patrick Le Doaré
Wunsch
José Biondi
Mémoire dans Bodinier
Raffaella Giordano
Une traînée de poudre
Christine Marneffe
Chambre double
CNDC – Angers
L’Irresponsabilité d’Apollon
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
Fureurs
Joëlle Bouvier
Dépêche-toi !
Joëlle Bouvier
L’Effraction du silence
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
Les Petites Pièces de Berlin [par les étudiants du CNDC]
Dominique Bagouet
Soli 1993
CNDC – Angers
Du doute et de la certitude
Raffaella Giordano
Conférence démonstration (1981)
Alwin Nikolais
Changes
Merce Cunningham , Louise Burns
Les étudiants du CNDC d’Angers en répétition avec Michèle-Anne De Mey
Michèle Anne De Mey
Eden
Maguy Marin
Duo d’Eden
Maguy Marin
Georges Appaix en quartiers d’été au CNDC d’Angers
Georges Appaix
Ris et Danceries
Francine Lancelot
Recto
Alwin Nikolais
Passerelle
Alwin Nikolais
Ragtime
Alwin Nikolais
Burles-romaines
Didier Deschamps
Tauride
Catherine Diverrès
Hervé Robbe en Quartiers d’été
Hervé Robbe
Rossignol
Régine Chopinot
Catherine Diverrès en Quartiers d’été
Catherine Diverrès
Atelier Philippe Priasso (1979)
Alwin Nikolais
Quotidien sur danse
Viola Farber
Classe au CNDC
Didier Deschamps
Villa-nuage
Viola Farber
Cinq pour dix
Viola Farber
Múa
Solo d’Emmanuelle Huynh créé en 1995 ; film de Rachid Ouramdane et Matthieu Kavyrchine
Emmanuelle Huynh crée Múa en 1995. On retiendra cette pièce comme participant des fondations des nouvelles esthétiques de la déconstruction de la représentation spectaculaire chorégraphique. Múa deviendra également le nom de la compagnie d’Emmanuelle Huynh, ce qui est une autre manière d’attester de sa valeur fondatrice. En l’occurrence, la pièce, un solo accompagné par le musicien Kasper Toeplitz, se développe d’abord longuement dans une quasi obscurité, ce qui bouleverse les attendus perceptifs des spectateurs alors qu’ils assistent à un spectacle « de danse ».
Les artistes, chorégraphique Rachid Ouramdane et visuel Matthieu Kavyrchine, relèveront le défi de produire une restitution vidéographique de cette production aux limites de l’invisible. [On y voit] des « apparitions » de l’interprète – Emmanuelle Huynh elle-même – qui danse nue. Cela donne une impression de ce que fut alors l’expérience du spectateur, amené à envisager en termes neufs les notions jusque-là établies en matière de présence et de figuration d’un corps, comme de saisie scopique de son image.
La peau ne devient-elle pas elle-même une aire de développement de la danse ? Comment se construit le dessin normé d’un corps ? Comment une culture des représentations construit les regards spectateurs au moment où ils sont invités à construire ce qui leur est visible ? Où donc travaille l’art dans ce registre ? La pensée de Merleau-Ponty sera riche d’apports à croiser avec ce geste chorégraphique.
Gérard Mayen
Ce travail fait suite à trois expériences qui m’ont profondément bouleversée et qui, quoique bien différentes, me semblent intimement liées. Tout d’abord, celle du parcours Dark Noir de Michel Reilhac à la vidéothèque de Paris. Plongé dans un noir absolu qui coupe de tout repère visuel habituel, le spectateur est tendu vers tout ce qui peut lui servir d’indication pour sentir, comprendre, saisir. Les sensations corporelles les plus simples sont elles-mêmes transformées et décuplées. Le simple fait de voir acquiert une force inconnue du fait de ce « passage au noir ». Il m’a semblé que l’on pouvait spécifier cette réflexion en ce qui concerne l’image du corps et encore plus précisément celle du corps dansant.
Improviser les yeux fermés constitue la deuxième expérience et est liée à mon parcours d’interprète. Tant par ce qu’elle donne à voir de fragilité et d’abandon que par ce qu’elle fait vivre, la danse les yeux fermés est une expérience fondamentale pour le danseur : le travail interne des sensations coupé de la projection vers le dehors par le regard, acquiert alors une résonance exceptionnelle qui conduit à une danse d’état dont l’intensité est rare.
Enfin, mon voyage au Viêt-Nam, dans le cadre de la bourse Villa Médicis hors les murs, a constitué une étape personnelle et artistique importante. Ne parlant pas la langue, la danse a été mon seul lien, hormis les activités de la vie ordinaire, avec les Vietnamiens. Plongée dans un monde inconnu, j’ai cependant eu le sentiment de connaître, de reconnaître des choses qui me constituaient profondément.
Múa est à vivre comme une expérience où obscurité-lumière, apparition-disparition, silence-musique, danse et immobilité sont les interfaces d’une seule et même chose : l’avènement à soi-même et au monde.
Emmanuelle Huynh