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Schritte verfolgen 2007 Reconstruction
Susanne Linke
Hunt
Tero Saarinen
Khaddem Hazem
Aïcha M’Barek , Hafiz Dhaou
vsprs
Alain Platel
Hymne aux fleurs qui passent : La Déesse des Fleurs
Lee-Chen Lin
Blanche Neige
Angelin Preljocaj
Tango Vivo
Claudia Codega
Samanvaya
Madhavi Mudgal , Alarmel Valli
21
Rodrigo Pederneiras
The dance of nothing
Charles Picq
La légende de Logwé
Biennale de la danse
Blue Lady [revisited]
Tero Saarinen , Carolyn Carlson
El Farruquo y su grupo
Antonio Montoya Flores
Kamanda, qu’en penses-tu ?
Georges Momboye
La mirada del avestruz
Tino Fernandez
La mirada del avestruz
Tino Fernandez
C’est ça la vie !?
Riyad Fghani
L’homme de l’Atlantique
Olivier Dubois
Still-Here
Bill T. Jones
30 jours avec Paul-André Fortier
Paul-André Fortier
Vu
Aïcha M’Barek , Hafiz Dhaou
Sete ou oito peças para um ballet
Rodrigo Pederneiras
Two thousand and three
Gilles Jobin
Del amor y otras cosas
Rafaela Carrasco , Daniel Doña
Miroirs de vie
Lee-Chen Lin
Benjamin de Bouillis
Foofwa d’Imobilité
Aphasiadisiac
Ted Stoffer
Parades & changes, replays
Anna Halprin , Anne Collod
Quando l’uomo principale è una donna
Jan Fabre , Lisbeth Gruwez
A Benguer
Serge Aimé Coulibaly
The Art of Urban Dance
Niels « Storm » Robitzky
Les Murs-Murs de la Méditerrannée
Raza Hammadi
Un pas de côté
Salia Sanou , Seydou Boro
Eye of the Heaven
Kim Mae-Ja
Chum, Ku Shinmyung
Kim Mae-Ja
Geografia
Frank Micheletti
Absolute Zero
Saburo Teshigawara
Génération
Madhavi Mudgal
Resistencia
Annick Charlot
Petrushka
Tero Saarinen
Next of Kin
Tero Saarinen
Wrapped
Inbal Pinto
Moon looking dog
Hong Sungyop
Déjà vu
Hong Sungyop
Tangos y Valses
Ana-Maria Stekelman
Temps de feu
Sophie Tabakov , Laurent Soubise
Chant VI
Sophie Tabakov , Laurent Soubise
Le Défilé de la Biennale de la Danse 2000
Charles Picq
Um Olhar
Henrique Rodovalho
Palpable
Andonis Foniadakis
Rendez-vous avec Laurent Goumarre : Robyn Orlin
Robyn Orlin
STILL-life
Qudus Onikeku
Le défilé de la Biennale de la Danse 2008
Charles Picq , Fabien Plasson
Les damnés de la terre
Fred Bendongué
Parades & changes, replays
Anna Halprin , Anne Collod
Weaving Chaos
Tânia Carvalho
Panorama
Philippe Decouflé
Panorama
Philippe Decouflé
Têtes à têtes
Maria Clara Villa-Lobos
BiT
Maguy Marin
Bosque Ardora
Rocío Molina
Gerro, Minos and Him
Simon Tanguy , Aloun Marchal , Roger Sala Reyner
Democracy
Maud Le Pladec
Tabac Rouge
James Thierrée
Magical
Anne Juren , Annie Dorsen
Mouvement sur Mouvement
Noé Soulier
Hommage à la Argentina
Kazuo Ohno , Tatsumi Hijikata
Esse Alguém sabe quem
Jomar Mesquita
You walk ?
Bill T. Jones
Nicht Schlafen
Alain Platel
Jessica and me
Cristiana Morganti
A.H.C. – Albertine, Hector et Charles
Denis Plassard
Dans les plis du paysage
Fabien Plasson
Relic
Euripides Laskaridis
The Art of Urban Dance
Niels « Storm » Robitzky
Loïe Fuller, la danse des couleurs
Loïe Fuller , Brygida Ochaim
Loïe Fuller – la danse des couleurs
Loïe Fuller , Brygida Ochaim
Vertikal
Mourad Merzouki
Eins Zwei Drei
Martin Zimmermann
BROTHER
Marco Da Silva Ferreira
Hard to be soft
Oona Doherty
Ligne de crête
Maguy Marin
Mnémosyne
Josef Nadj
L’exode
Karin Waehner
L’oiseau qui n’existe pas
Karin Waehner
Les marches
Karin Waehner
Sehnsucht
Karin Waehner
Violatus
Abou Lagraa
Ma
Lia Rodrigues
Folia
Lia Rodrigues
Medea
Dimitris Papaioannou
Kuarup
Decio Otero
Shônen-Shôjo Boys & Girls
Kim Itoh
Las Horas
Tania Perez-Salas
Coréografia Para Ouvir
Henrique Rodovalho
Pendant que j’y pense
Denise Namura , Michael Bugdahn
Unischtbarst
Anna Huber
Zoopsie Comedi
Dominique Boivin
Zoopsie Comedi
Dominique Boivin
Cancion de los niños muertos
Leyson Ponce
Del Quivir
Maria Angeles Galbaldon
Suerte
Véronique Ros de la Grange
Prudence ou les émotions subtiles
Josette Baïz
Silent Collisions
Frédéric Flamand
Almanach Bruitax
Karl Biscuit , Marcia Barcellos
Automnales
Christine Gerard
Baukastenspiel – Danses du Bahaus d’Oskar Schlemmer
Oskar Schlemmer , Debra Mc Call
Stâbetanz – Danses du Bahaus d’Oskar Schlemmer
Oskar Schlemmer , Debra Mc Call
Danza de las Tijeras
Romulo Huamani Janampa
Lykion Ton Hellinidon
Lefteris Drandakis
Improvisation. Solo.
Jerome Andrews
Rites
Jacqueline Robinson
Roméo et Juliette
Birgit Cullberg
La Maison de Bernarda
Mats Ek
Liturgies
Alwin Nikolais
L’Expérience Fagor de la Biennale de la danse 2021
Bokeh Production
[Biennale de la danse 2021] Compagnie HKC aux Usines Fagor
Amala Dianor , Anne Rehbinder , Antoine Colnot
[Biennale de la danse 2021] Répétitions de « Removing Reset » au CNSMD de Lyon avec Noé Soulier
Noé Soulier
[Biennale de la danse 2021] Irvin Anneix – « Cher futur moi » | Interview
Irvin Anneix
[Biennale de la danse 2021] Qudus Onikeku – « RE:Incarnation » | Répétitions du Final du Défilé
Qudus Onikeku
[Biennale de la danse 2021] Christophe Haleb – « Entropic Now » | Coulisses
Christophe Haleb
[Biennale de la danse 2021] Christophe Haleb – « Entropic Now » | Interview
Christophe Haleb
[Biennale de la danse 2021] Noé Soulier – « Removing Reset » | Interview
Noé Soulier
[Biennale de la danse 2021] Yuval Pick – « Vocabulary of Need » | Interview
Yuval Pick
Piume
Giorgo Rossi
A fuego lento
Catherine Berbessou
Ziriguidum et Batalha urbana
Sonia Destri
Péplum
Nasser Martin-Gousset
Primo toccare
Matteo Levaggi
Vanguardia jonda
Andrés Marin
The Continuum : Beyond the Killing Fields
Ong Ken Sen
The continuum : Beyond the Killing Fields
Ong Ken Sen
Les jolies choses
Catherine Gaudet
Grand Jeté
Silvia Gribaudi
Radio Vinci Park Reloaded
François Chaignaud
ART.13 [Reportage]
Phia Ménard
S62°58 W60°39
Gabriela Carrizo , Frank Chartier
ART.13
Phia Ménard
Le breaking, un art pour tous
Bruce Chiefare
Ligne de crête
« Où en est le désir des gens ? » 1
Étouffée, noyée dans le nœud constitué des tourments de notre époque – violences du social, déchainements du désir marchand, structures économiques et politiques toujours plus opaques, injustices criantes, guerres, morts et noyés, espoirs désenchantés, démissions et sensations d’impuissance, repli sur soi et « corps dorlotés » – cette simple question invite, à même la toile d’araignée formant obstacle, à une réflexion profonde sur ce qui, pour chacun, présente un intérêt essentiel dans sa propre existence, fait écran à nos désirs collectifs de transformation sociale.
Se tenir debout, pas à pas, et cheminer sur une ligne de crête entre deux dangereux versants, violence des dysfonctionnements institutionnels et violence des passions des hommes « tels qu’ils sont et non tels qu’on voudrait qu’ils fussent »2, déplier l’inclinaison à percevoir, sentir, faire et penser d’une certaine manière, intériorisées et incorporées par chaque individu au travers de ses affects, « renoncer à ce qu’on a appris à aimer »3. Voilà l’effort que nous devrons mettre en œuvre pour retrouver la capacité à nous refaire un régime de désir autre que celui qu’a instauré patiemment le capitalisme et son rejeton infâme le néolibéralisme. Un processus de libération.
C’est à partir de cette « étrange » combinatoire proposée par Frédéric Lordon dans son livre Capitalisme, désir et servitude, entre les passions de la philosophie de Spinoza et la philosophie politique de Marx, que prendra forme cette nouvelle pièce. Accompagnée d’une équipe de six artistes-interprètes, compagnons de route, je désire m’engager sur cette piste-là, piste déjà amorcée par la dernière pièce DEUX MILLE DIX SEPT, avec l’intention de la prendre par un autre bout, à la manière des fous d’escalades qui, s’y reprenant avec endurance, changent radicalement les angles d’attaque, découvrent les voies inexplorées, pour tenter de venir à bout d’un sommet peut-être inatteignable…
Dans le Post-Scriptum qui suit le texte de sa pièce D’un retournement l’autre, Frédéric Lordon après avoir cité Spinoza et Bourdieu – il n’y a pas de force intrinsèque des idées vraies – affirme que : (…) c’est l’art qui dispose constitutivement de tous les moyens d’affecter parce qu’il s’adresse d’abord aux corps auxquels il propose immédiatement des affections : des images et des sons ». (…) Non pas que l’art aurait pour finalité première de véhiculer des idées – il peut très bien, il peut surtout, se concevoir comme production d’affections intransitives, à la manière si l’on veut des percepts de Deleuze. Mais il peut aussi avoir envie de dire quelque chose. Sans doute cette forme de l’art a-t-elle perdu les faveurs dont elle a pu jouir dans la deuxième moitié du XXème siècle au point que « l’art engagé » soit presque devenu ensoi une étiquette risible, dont on ne voit plus que les intentions lourdement signifiantes, les propos trop délibérés et le magistère pénible. On peut bien avoir tous les griefs du monde pour l’art-qui-veut-dire, le problème n’en reste pas moins entier du côté opposé : car en face de l’art qui dit, il y a les choses en attente d’être dites. Or, elles ont impérieusement besoin d’affections et « l’art politique » refluant, les choses à dire menacent de rester en plan – ou bien de vivoter dans la vitalité diminuée, dans la débilité de la pure analyse. Si elles ont besoin d’affections, qui va les leur donner ? Et elles en ont besoin pour devenir puissantes, c’est à dire dotées d’un pouvoir d’affecter, condition pour entrer vraiment dans les têtes, c’est à dire en fait dans les corps et y produire des effets ( des effets qui sont des mouvements : accélération du rythme cardiaque, tension artérielle, agitation colérique, éventuellement dépli des jambes, action de les mouvoir, locomotion qui fait se rendre quelque part, participer à une réunion, entrer dans le local d’un groupe, peut-être à la fin prendre la rue).(…) Contre les avantages inertiels de la domination tous les moyens sont bons, tout est envisageable, cinéma, de fiction ou de documentaire, littérature, photo, BD, installations, tous les procédés sont à considérer pour monter des machines affectantes. Le théâtre est l’un d’eux (…)
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1 Question, posée par Frédéric Lordon lors d’une conférence intitulée Au-delà du capitalisme ,
2 Baruch Spinoza – Traité politique
3 Conférence de Frédéric Lordon Au-delà du capitalisme
Source : Site de Ramdam
En savoir plus : https://ramdamcda.org