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Les métiers de Chaillot – Cintrier / Cintrière
Thomas Rollo
Les métiers de Chaillot – Régisseur son / Régisseuse son
Thomas Rollo
Les gestes de la danse : Olivier Dubois
Olivier Dubois
Les métiers de Chaillot – Électricien / Électricienne
Thomas Rollo
Les métiers de Chaillot – Responsable du bureau d’études
Thomas Rollo
Les métiers de Chaillot – Tapissier / Tapissière
Thomas Rollo
Thomas Bradley – créateur de costumes
Emanuel Gat
Les métiers de Chaillot – Menuisier / Menuisière • Serrurier / Serrurière
Thomas Rollo
Chaillot expérience
Thomas Rollo
Chaillot en tournée dans les écoles
Thomas Rollo
Les gestes de la danse : Michele Noiret
Michèle Noiret
Les gestes de la danse : Noé Soulier
Noé Soulier
Les gestes de la danse : Abou Lagraa
Abou Lagraa
Les gestes de la danse : Jann Gallois
Jann Gallois
Les gestes de la danse : José Montalvo
José Montalvo
Les gestes de la danse : Tatiana Julien
Tatiana Julien
Paroles croisées : Maud Le Pladec & Hyacinthe Ravet
Maud Le Pladec
Paroles croisées : Damien Jalet & Emanuele Coccia
Damien Jalet
Paroles Croisées : François Chaignaud & Clovis Maillet
François Chaignaud
Les gestes de la danse : Carolyn Carlson
Carolyn Carlson
Borrowed light
Tero Saarinen
Asobi
Kaori Ito
Dah-Dah-Sko-Dah-Dah
Saburo Teshigawara
Auguri
Olivier Dubois
Morphed
Tero Saarinen
Bosque Ardora
Rocío Molina
The art of Ohad Naharin
Ohad Naharin
Teaser de « Grito de Pelao » Rocío Molina et Sílvia Pérez Cruz
Rocío Molina , Sílvia Péres Cruz
Teaser – « D. Quixote » d’Andrés Marín
Andrés Marin
La Grande Rencontre avec William Forsythe (en anglais)
William Forsythe , Noé Soulier
La Grande Rencontre avec William Forsythe (traduite en français)
William Forsythe , Noé Soulier
Mandala (Short Story)
Carolyn Carlson
Inanna
Carolyn Carlson
Vue sur les marches – Daniel Dobbels
Daniel Dobbels
Vue sur les marches – Koen Augustijnen
Koen Augustijnen
Vue sur les marches – Hervé Robbe
Hervé Robbe
Vue sur les marches – Krzysztof Warlikowski
Jarmo Penttila
Vue sur les marches – Joanne Leighton
Joanne Leighton
Vue sur les marches – Cie 14/20
Jarmo Penttila
Vue sur les marches – Carolyn Carlson
Jarmo Penttila
Vue sur les marches – Marc Lainé
Jarmo Penttila
Vue sur les marches – Luc Petton
Luc Petton
Vue sur les marches – Cirque Eloize
Jarmo Penttila
Vue sur les marches – Bertrand Bossard
Bertrand Bossard
Vue sur les marches – Patrice Thibaud
Patrice Thibaud
Rencontres : Carolyn Carlson & Eva Yerbabuena
Eva Yerbabuena , Carolyn Carlson
Danzaora
Rocío Molina
La Familia de los Reyes
Chaillot-Théâtre National de la Danse
I’m going to toss my arms, if you catch them they’re yours
Trisha Brown
Vue sur les marches – Trisha Brown
Trisha Brown
Opal Loop
Trisha Brown
Vue sur les marches – Russell Maliphant
Russell Maliphant
Watermotor
Trisha Brown
Mirror and Music
Saburo Teshigawara
Vue sur les marches – Saburo Teshigawara
Saburo Teshigawara
Vue sur les marches – Thomas Lebrun
Thomas Lebrun
Un bal à Chaillot – Le Bal rêveur
Thomas Lebrun
La jeune fille et la mort
Thomas Lebrun
El Djoudour, les racines
Abou Lagraa
Deca Dance
Ohad Naharin
Vue sur les marches – Arkadi Zaides
Arkadi Zaides
Vue sur les marches – Catherine Diverrès
Catherine Diverrès
O Senseï – Stance II
Catherine Diverrès
Vue sur les marches – José Montalvo
José Montalvo
Un atelier autour d' »Orphée »
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un Chaillot nomade au Louvre
José Montalvo
Good morning, Mr Gershwin
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un entretien avec Trisha Brown
Trisha Brown
Un bal à Chaillot – Le Bal Gershwin
Dominique Hervieu , José Montalvo
Une Nocturne au Louvre – Mouvements pétrifiés
Carolyn Carlson
Une Nocturne au Louvre – Les Métamorphoses du Louvre
Frédéric Flamand
Un Chaillot nomade à la Cité de l’architecture – Poetry Event
Chaillot-Théâtre National de la Danse
On danfe
Dominique Hervieu , José Montalvo
Les Paladins
Dominique Hervieu , José Montalvo
Paradis
Dominique Hervieu , José Montalvo
Double trouble
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un Chaillot nomade à la Cité de l’immigration
Farid Ounchiouene
Une petite université populaire de la danse – Etre debout
Chaillot-Théâtre National de la Danse
Le Corbeau et le Renard
Dominique Hervieu , José Montalvo
Orphée
Dominique Hervieu , José Montalvo
Une Nocturne au Louvre – On danse au Louvre
Dominique Hervieu , José Montalvo
Babelle heureuse
Dominique Hervieu , José Montalvo
La Bossa Fataka de Rameau
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un nioc de paradis
Dominique Hervieu , José Montalvo
Hollaka Hollala
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un aperçu des coulisses : les auditions pour « Orphée »
Dominique Hervieu , José Montalvo
Une lecture démonstration autour de « On danse »
Dominique Hervieu , José Montalvo
Orphée
Dominique Hervieu , José Montalvo
Le Sacre du printemps
Jean-Claude Gallotta
Le Sacre du printemps
Triple hommage à Igor Stravinsky en forme de pirouette signé Jean-Claude Gallotta
Pour Igor Cécile Renard
« Gallotta secoue le Sacre. Il présente une version tranchée et bondissante de l’oeuvre de Stravinsky. Frénétiquement, les danseurs s’emparent de l’espace, gambadent ou vocifèrent. » (Marie-Christine Vernay – Libération)
« Chez Gallotta, le Sacre devient tourbillon. Une énième relecture d’un classique ? Bien plus : une féerie griffue qui fonce tête baissée. » (Rosita Boisseau – Le Monde)
« Gallotta réussit pleinement son Sacre du printemps. Il est allé beaucoup plus loin que ses formes habituelles, innovant encore et toujours. » (Philippe Gonnet – Le Dauphiné Libéré)
« Ses interprètes affichent une énergie, une vitalité extraordinaires en même temps qu’une exécution remarquable. Une belle troupe ! » (Raphaël de Gubernatis – Nouvelobs.com)
Chaque chorégraphe porte un Sacre en lui. Celui de Jean-Claude Gallotta est gravé au compas sur un pupitre d’écolier. Adolescent, encore étroitement engoncé dans la blouse grise de son triste pensionnat, le futur chorégraphe écoute le professeur de musique parler d’Igor Stravinsky, des Ballets russes, de Nijinski, du « scandale » à la création (au Théâtre des Champs-Élysées, le 29 mai 1913) et entend l’œuvre pour la première fois sur un vieux tourne-disque Teppaz trop sillonné. Assoupi sur son banc en bois, il «s’enrêve» aussitôt, dit-il aujourd’hui. Les images l’emportent. Il s’en souvient encore. Des figures séraphiques, des ombres sensuelles, des corps tourmentés, des éveils interdits, des émois inexpliqués, des palpitations troublantes.
C’est alors qu’il chorégraphiait la dernière séquence de son spectacle précédent, l’Homme à tête de chou, que lui sont revenus ces souvenirs. Par quelle voie secrète ? Par la silhouette de Marilou traversant la scène comme l’Elue de Stravinsky offerte à la mort ? Par la musique de Serge Gainsbourg nourrie, parfois clandestinement, de références classiques ? Par la vitalité des interprètes dont il lui paraissait indispensable de prolonger la flamme? En guise de réponse, le Sacre s’est alors imposé comme le second volet du diptyque commencé avec l’Homme à tête de chou : mêmes danseurs, même lumière sélénienne, mêmes énergies venues directement de la musique.
En hommage à Tadeusz Kantor, et à sa Classe morte, classe qui est aussi celle de beaucoup d’autres enfances en noir et blanc, celle de Jean Vigo (Zéro de conduite) ou celle de François Truffaut (les 400 coups), la scène est comme passée à l’estompe du souvenir, la musique insolente de Stravinsky et la danse désir des interprètes perçant sous le voile comme des élèves effrontés sous le nuage de craie.
Parce que le Sacre est sans nul doute une des matrices par lesquelles il a trouvé l’élan nécessaire pour inventer son itinéraire chorégraphique, Jean-Claude Gallotta a choisi de travailler sur la première version de l’œuvre, qu’il considère comme une des meilleures, rude, sans affèteries, sans brillance décorative, dirigée et enregistrée par Igor Stravinsky lui-même.
Le Sacre est une « cérémonie païenne » selon le compositeur. Pas d’anecdote, pas d’intrigue. Jean-Claude Gallotta ajoute : pas d’Élue, ou du moins pas d’Elue unique, glorifiée puis sacrifiée. Chaque interprète féminine sera « éligible », tour à tour, pour rétorquer à « l’obscur pouvoir discrétionnaire » des dieux et des pouvoirs.
Du rituel, Jean-Claude Gallotta a également retenu le double sens étymologique de « relier » et de « se recueillir ». Il s’agit bien pour lui de se recueillir, comme à genoux, sur les marches de l’autel qui montent et monteront toujours à son adolescence, et de se relier aux maîtres, de Kantor à Fellini, qui l’ont conduit à ne pas l’oublier.
Le Sacre est précédé de deux courts avant-programmes :
I – Tumulte, où le chorégraphe invite danseurs et public à entendre le silence brut de la danse qui précède le déchaînement de la musique.
II – Pour Igor, un solo interprété par Cécile Renard en hommage au compositeur, apostrophé et tutoyé comme un dieu qu’on n’en finit pas de remercier d’avoir cherché sans relâche à instituer par sa musique un ordre entre l’homme et le temps.
Source : Claude-Henri Buffard