It's not just a disco under the coconut trees. It's an initiation

04’27, Grèce, 2021
Mise en scène et chorégraphie : Anastasia Diga, Interprètes : Anastasia Diga, Alkisti Pogosian, Mata Afentouli, Caméra : Roman Filiev, Montage : Anastasia Diga, Correction des couleurs : Roman Filiev, Musique : Andreas Lemis, Maquillage : Marina Diga

« Quand danserai-je à nouveau, pieds nus, les danses de toute la nuit, balançant ma tête de joie dans l’air humide… dans la rosée… comme un fauve courant pourrait gambader pour la joie verte des vastes champs, libéré de la peur de la chasse, libéré des batteurs qui tournent autour et des filets de maille tissée et des chasseurs qui halètent sur leurs meutes glapissantes ? Et puis, barde pressée, elle s’élance avec la rapidité du vent, bondissant sur le marais, bondissant pour frôler, bondissant de joie… pour danser de joie dans la forêt, pour danser là où l’obscurité est la plus profonde, là où il n’y a pas d’homme. »
Euripide, Les Bacchantes

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Dans les danses de toute la nuit, un jour je traînerai mon pied comme les Bacchantes . Agitant mon cou dans la brise fraîche, comme o roe …jouant dans l’agréable forêt herbeuse, quand il échappe au redoutable chasseur et aux filets bien tricotés et quand en sautant le chasseur fait courir ses chiens.
Avec des mouvements laborieux et rapides, il fuit la plaine qui est au bord de la rivière, heureux, dans des endroits où les gens n’arrivent pas, dans une forêt profonde et ombragée.
La danse est un plaisir et une ivresse… et le cri de la libération… Trois figures de Bacchus dansent frénétiquement dans un lieu indéfini. Un appartement d’une ancienne époque d’élite. La salle d’attente d’un vieux cabinet médical.
Ils dansent de façon extatique, enivrante, ils se désincarnent dans la rage solennelle du moment. Leur danse est le reflet de la nature humaine, le miroir de sa manifestation bipolaire qui parfois se calme et d’autres fois devient extatique.

Réalisation du film

L’idée initiale de l’œuvre était de transmettre l’extase et la liberté que la danse peut offrir aux gens – l’ivresse de la liberté. En ce qui concerne le mouvement, je voulais qu’il y ait une référence à la scène « rave » et « punk », qui constituent à elles seules un mouvement… un débordement de jeunesse, le point où les participants tentent d’échapper, même transitoirement, à la normalité établie. Nous avons commencé à travailler avec les interprètes sur plusieurs modèles de mouvements en ayant à l’esprit que la répétition et le développement de la chorégraphie nous rapprocheraient de nos instincts animaux et de la pulsion qui habite l’être humain dès sa naissance. Cependant, je leur avais dit que pendant le tournage, une improvisation extatique serait nécessaire, une improvisation où ils se perdraient et s’exprimeraient sans restriction dans la tension du moment. Lorsque le tournage s’est terminé et que j’en étais au stade du montage, en regardant le matériel encore et encore, j’ai réalisé que les scènes d’improvisation étaient plus proches de ce que je recherchais. Ainsi, le travail a été construit sur l’improvisation et les parties chorégraphiques ont été intercalées, créant un sentiment de panique et de chaos. En ce qui concerne la caméra, ce que j’ai demandé, c’est qu’elle fasse corps avec les interprètes pendant le tournage. Qu’elle se déplace parmi nous pour capturer tout mouvement et sentiment humain et authentique qui devait être créé sur place.

Musique

La musique a été composée par Andreas Lemis, spécialement pour mon travail. Je lui avais demandé d’écrire une partie avec des éléments post-punk ou même rave, en lui expliquant en même temps le sentiment que je voulais que la vidéo crée. Le résultat a été bien meilleur que ce à quoi je m’attendais. Avec les interprètes, nous avons créé une chorégraphie basée sur la musique. J’ai également travaillé sur l’ensemble de la vidéo en me basant sur le rythme de la musique pendant le montage.

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