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Tirtha
Maguy Marin a retrouvé sur les plages de Calabre le paradis qu’elle semble souvent chercher avec ses danseurs. Les scènes subaquatiques, les plans d’écume et de ressac, les images colorées de luisances minérales sont autant de métaphores du coït originel.
Travaillée depuis l’origine des temps, la roche, devenue sable et boue, laisse apparaître des êtres mi-reptiles, mi-humains. Dans des anfractuosités rocheuses balayées par les vagues, mâles et femelles s’accouplent et se manipulent selon des rituels primitifs oubliés, une gestuelle composée de reptations et d’attouchements, essentiellement organique et animale.
Maguy Marin a retrouvé sur les plages de Calabre le paradis qu’elle semble souvent chercher avec ses danseurs (« Babel Babel », « Eden », etc.). Les scènes subaquatiques, les plans d’écume et de ressac, les images colorées de luisances minérales sont autant de métaphores du coït originel. Le film invente cet endroit mythique où les éléments ne sont pas encore tout à fait dissociés, où l’humain sort à peine de sa gangue.
Source : Patrick Bossatti