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[Sous le signe de] St Georges [transmission 2015]
Extrait de la pièce de Régine Chopinot remontée par le groupe ARC (Strasbourg), répétition et coordination artistique Sylvain Boruel, Michèle Rust, dans le cadre de « Danse en amateur et répertoire » (2014)
Chorégraphie Régine Chopinot
Extrait chorégraphique remonté par le groupe ARC (Strasbourg), répétition et coordination artistique Sylvain Boruel, Michèle Rust, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
Un conservatoire n’est-il pas, par excellence, un lieu de pratique amateur ? Créé voici trois ans, l’Atelier de recherche chorégraphique du conservatoire à rayonnement communal de Strasbourg (mille deux cents élèves en danse) est le fer de lance d’une réflexion autour de cette question. Ses dix membres, d’âges (dix-sept à cinquante-deux ans) et de niveaux et intensités de pratique très divers, ont développé leur travail régulier au jour, notamment, des acquis des Carnets Bagouet sur la question de la transmission des écritures contemporaines. Aujourd’hui, le choix de « St Georges », de Régine Chopinot, pièce inspirée par l’observation de la sculpture romane, entre en résonance citoyenne avec les célébrations des mille ans de la cathédrale de Strasbourg.
Le projet
Généralement peu investie dans l’entretien de son propre répertoire, Régine Chopinot en est venue à s’engager très activement dans l’invention d’une variation à partir de « St Georges ». Elle y a insufflé une forte exigence, et partagé sa pratique du yoga, qu’elle initiait avec cette pièce en 1991. Le processus originel d’observation de dessins décrivant les sculptures d’époque romane a été reconduit. La singularité chorégraphique réside dans la quête des sources du mouvement à partir de formes graphiques figés. Elle réside encore dans les soucis de précision, de dessin des visages, de forte frontalité, d’emboîtement des corps entre eux, et d’encastrement des motifs dans des cadres d’exposition resserrés (mandorles, frises, frontons).
La chorégraphe
Figure de proue de la « nouvelle danse française », Régine Chopinot dirige le CCN de La Rochelle – Ballet Atlantique, de 1986 à 2007. De lointaine source cunninghamienne, elle réalise des pièces à grand format, foisonnantes d’inventivité, en résonance avec l’humeur dynamique, optimisante et chromatique des années 1980 – cela notamment à travers une longue collaboration avec le couturier Jean-Paul Gaultier. En 1991, sa pièce « St Georges » s’infléchit vers une tonalité plus retenue, et marque le début de l’introduction du yoga dans le quotidien de ses danseurs. Depuis une douzaine d’années, Régine Chopinot a pris des options plus austères, exigeantes, à résonances politiques. Elle ne s’est jamais souciée jusqu’à ce jour de l’entretien de son propre répertoire.
GÉNÉRIQUE
Création les 8 et 9 novembre 1991 à La Coursive – Scène nationale de La Rochelle
Pièce pour 13 danseurs John Bateman, Jeannette Carol Brooks, Boris Charmatz, Régine Chopinot, Philippe Combes, Jacqueline Fischer, Joseph Lennon, Samuel Letellier, Georgette Louison Kala-Lobé, Joel Luecht, Marianne Rachmuhl, Lin-Guang Song, Éric Ughetto
Musique Anne-Marie Deschamps, interprétée par L’ensemble Mora Vocis
Sons André Serré
Bande son Nicolas Barillot, Régine Chopinot
Costumes Hortense de Boursetty
Mise à jour mai 2016