Silences Duos - 2007

Captation réalisée le 20 mars 2007 au Jardin de verre à Cholet.

Silences duos | création franco-québécoise 2007

Mise sur partitions entre 2002 et 2006, entre tourmente et apaisement, Silences est une pièce d’écriture composée de deux duos. Loin de tout apport technique ou technologique, cette pièce explore les systèmes d’écriture chers au chorégraphe, avec une confiance absolue dans le mouvement. L’écrin, silencieux et épuré (sans musique ou bande sonore, espace dansé pratiquement nu, lumineux et blanc), telle une boule à neige, permet au spectateur d’être dans un dispositif in situ, au cœur d’un jardin intime, au corps à corps avec les interprètes, au plus près de la matière.

On doit cesser de se taire que lorsque l’on a quelque chose à dire qui soit mieux que le silence.
Abbé Dinouart, 1771, l’Art de se taire.

Tout commence dans un jardin japonais,
entre le lever du jour et la tombée de la nuit…
Tout commence par ce silence… entre deux corps,
entre deux mondes, entre eux…
Entre deux saisons… sans violence apparente, sans frontière évidente,
sans bruit…dans un jardin intime.
Visiter l’Autre, l’apprendre … de ventre à ventre,
de peau à peau… tout commence dans ces mots d’hiver,
au beau milieu de mes…
Au contact de tes silences. [extraits des carnets d’écriture d’y. alexandre / 2002-2006]

«  il y a des moments où l’on espère le silence plus que toute autre chose… année de tourmente (2002), année perdue et pourtant… ce silence soudain, violemment arrivé, n’est pas celui que j’attendais. quel serait le silence souhaité ? celui que j’ai toujours fui ? … (…) … celui que j’ai toujours chorégraphié depuis 1994 et que l’on considère comme mon esthétique de la solitude ? … (…) … serait-ce celui qui m’envahit à chaque pas que je peux faire seul ?… à moins que ce ne soit le jeu de ne plus fuir ce mot, cet état… à présent apaisé, de pouvoir y travailler de manière assumée, non détournée, non cachée derrière une autre thématique… (…) … peut – être est-ce ce silence quand je pense la danse d’un interprète, quand je pose ligne après ligne, matière après matière, enjeu après enjeu, le vocabulaire qui fera de chacune de mes rencontres artistiques un langage unique entre l’Autre et moi… (…) … il y a ce silence doux et vital, celui qui me permet d’écrire. ce silence chargé et organique qui me permet de deviner l’Autre. calme et lumineux, qui me permet d’écrire l’Autre … (…) … il y a ces silences… » [extraits des carnets d’écriture d’y. alexandre / 2002-2006]