Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
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Record of ancient things
« A travers trois scénarios chorégraphiques – le théâtre, le night-club et le stade – nous interrogeons notre capacité et notre désir d’être vus et en action.
Record of ancient things s’intéresse à l’acte performatif. Pas seulement à ce que contient le terme même de représentation mais aussi à ses incarnations fonctionnelles et compétitives. Les trois scénarios se déroulent dans un espace transparent et brillant qui nous permet de discerner la cage de scène d’un théâtre, le night-club incandescent, les flashs des appareils photos du stade : des lieux propices aux prouesses humaines.
Le théâtre permet de relever le spectaculaire désir de défier la gravité. Au moyen d’une série de sauts en solo répétés sans cesse et effectués tous en même temps, les danseurs qui maintiennent difficilement leur trajectoire individuelle et leur projet hautement égocentrique, inondent à maintes reprises la scène.
Dans une accumulation de grooves individuels, le night-club fait évoluer et transforme cette communauté disciplinée en une complaisante frénésie baroque. Ils poussent et tirent, changent encore de jeu, et reconfigurent le plateau pour entrer en compétition les uns avec les autres.
L’enjeu est clair, le projet encore plus acharné. La réalisation continue d’une seule tâche nous réduit à être des machines. Grâce à une série évolutive de gestes tirés du vocabulaire sportif, la danse dans le stade redéfinit encore la capacité performative répétée du groupe. Perdus dans leur recherche sans fin d’épanouissement, les danseurs se lancent déjà dans la quête d’un autre « monde » scénique. »
Source:Petter Jacobsson et Thomas Caley