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Mirage
Vaclav Kunes
Plexus
Aurélien Bory , Kaori Ito
Plan B
Aurélien Bory
Constellation
Alonzo King
Triangle of the Squinches
Alonzo King
L’espace d’un Instant
Kitsou Dubois
Resin
Alonzo King
Extraits de répertoire
Angelin Preljocaj
Songes
Béatrice Massin
Terpsichore
Béatrice Massin
Fantaisies
Béatrice Massin
Meyer
Alonzo King
Hans was Heiri
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
May
Vaclav Kunes
Taoub
Aurélien Bory
Wind-up
Vaclav Kunes
Héros Ordinaires
Sylvain Groud
Sinué
Mauro Paccagnella
Le Bal des Intouchables
Les Colporteurs
Hautes pointures
Les Colporteurs
Tarina
Les Colporteurs
Sur la route
Les Colporteurs
Traversées
Kitsou Dubois
Questcequetudeviens ?
Aurélien Bory
Azimut
Aurélien Bory
Géométrie de caoutchouc
Aurélien Bory
Daral Shaga
Feria Musica
Infundibulum
Mauro Paccagnella
Le vertige du papillon
Fatou Traore
4D
Sidi Larbi Cherkaoui
PUZ/ZLE
Sidi Larbi Cherkaoui
Plus ou moins l’infini
Aurélien Bory
Öper Öpis
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
Micro
Pierre Rigal
Micro
Pierre Rigal
Empreintes Massaï
Georges Momboye
A small hour ago
Vaclav Kunes
Sacrebleu
Fondation BNP Paribas
Reen
Vaclav Kunes
Cordes
Sylvain Groud
People
Sylvain Groud
Donc
Sylvain Groud
Chambre 209
Sylvain Groud
Gaff Aff
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
Chouf Ouchouf
Martin Zimmermann , Dimitri De Perrot
Les lieux de là
Mathilde Monnier
Sans Objet
Aurélien Bory
La Belle Dame
Béatrice Massin
Collusion
Sylvain Groud
Collusion
Sylvain Groud
Empreintes Massaï
Georges Momboye
Plexus
Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi un portrait de son corps. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant.
Plexus, vient du latin de basse époque et signifie « entrelacement ». Dans sa signification anatomique plus tardive, il prend le sens de « réseau de nerfs ou de vaisseaux ». Ce mot indique alors à la fois le mécanisme intérieur du mouvement musculaire, influx nerveux et sang oxygéné, et la mécanique extérieure de la danse, entrelacements de gestes, de déplacements, de corps ou de parties du corps. Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi un portrait de son corps. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant. Comment toutes les cellules ont participé à ce formidable réseau de tissus musculaires, comment la danse a modelé, sculpté, et finalement agrandi ou meurtri, l’espace intérieur. Kaori Ito est une danseuse qui a travaillé avec de nombreux chorégraphes aux esthétiques très différentes et même parfois opposées. Elle a été soumise à des influences contraires, tiraillées entre des choix artistiques. Ces tensions l’ont traversée. La danse est venue de l’extérieur pour entrer dans son corps. L’enjeu de Plexus est alors là dans le dialogue entre le monde intérieur de Kaori, et le monde extérieur. Dans l’expérience humaine universelle, ce dialogue n’est-il pas le lot de tous? Est-il ce qui nous construit ou l’endroit de notre vulnérabilité?
Avec ce projet, je souhaite poursuivre la série de portraits de femmes, commencée en 2008 avec Stéphanie Fuster dans Questcequetudeviens?. Ici encore, j’ai choisi comme modèle une danseuse, la japonaise Kaori Ito. Mon parti est d’aborder la danse comme document intime du monde intérieur. Là encore, je choisis de m’appuyer sur le parcours d’une artiste, qui dans le cas de Kaori Ito rejoint la problématique du déplacement déjà présente avec Stéphanie Fuster. Kaori Ito est née au Japon. C’est au Japon qu’elle devient danseuse, puis elle se forme à New York pour enfin arriver en Europe, où elle travaille avec des chorégraphes renommés : Angelin Preljocaj, Philippe Decouflé, James Thierrée, Alain Platel. Elle s’installe à Paris et traverse alors l’expérience de l’éloignement non plus provisoire mais choisi, décidé, pour continuer à danser.