Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Si c’est un nègre / autoportrait
Faustin Linyekula
Paris-Alger
Nacera Belaza
Un-twomen-show
Thomas Lebrun , Foofwa d’Imobilité
Traffic
Rosalind Crisp
Tahaman
Georges Momboye
Spécimen et autres phénomènes pata, para, supra et meta physiques pour danser la fin de la guerre froide…
Sébastien Lefrançois
Solum
Filiz Sizanli
I’m sitting in a room different from the one you are now
João Fiadeiro
Self(ish) Portrait
João Fiadeiro
Je ne sais, pas, un jour, peut-être…
Nathalie Pernette
Le pur hasard
Nacera Belaza
A posteriori
Georges Appaix
Le loup et l’agneau [Duo]
Béatrice Massin
Laisser frémir
Elsa Wolliaston , Loïc Touzé
Hors sujet ou le bel ici
Martine Pisani
La Flûte enchantée
Nathalie Pernette
Effroi
Réalisation Centre national de la danse
Dolap
Mustafa Kaplan
Décompositions 1 et 2
Emmanuelle Vo-Dinh
Bribes
Haïm Adri
Back up
Haïm Adri
N° 11 : Le bleu est à la mode cette année…
Laure Bonicel
1 zeste 2
Bruno Sajous , Frédéric Werlé
Triptyque sans titre
Faustin Linyekula
La longue histoire de « Vieilles gens, vieux fers » [Prologue]
Jean Weidt
La longue histoire de « Vieilles gens, vieux fers » [Danser avec J. Weidt]
Françoise Dupuy , Jean Weidt , Dominique Dupuy
La griserie de l’espace, soirée autour de Jerome Andrews
Jerome Andrews , Dominique Dupuy
Le loup et l’agneau [Traqué]
Béatrice Massin
Atelier performance
Robyn Orlin
We must eat our suckers with the wrappers on
Robyn Orlin
Dans la rue
Robyn Orlin
Au restaurant
Robyn Orlin
Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other [Cygne]
Robyn Orlin
Confit de canard [Tigresse et mouton]
Robyn Orlin
Confit de canard [Ann Crosset]
Robyn Orlin
Performance / Installation
Faustin Linyekula
Don Quichotte, solo provisoire [Entrée]
Dominique Boivin
Don Quichotte, solo provisoire [Errance]
Dominique Boivin
Don Quichotte, solo provisoire [Dédale]
Dominique Boivin
La danse, une histoire à ma façon [D’Isadora Duncan à Valeska Gert]
Dominique Boivin
La danse, une histoire à ma façon [Diaghilev et Bauhaus]
Dominique Boivin
La danse, une histoire à ma façon : Années 1950-1970
Dominique Boivin
Ce dont nous sommes faits [Marques, slogans, pays]
Lia Rodrigues
A quoi tu penses ? [Audition]
Dominique Boivin
A quoi tu penses ? [Solo]
Dominique Boivin
Bonté divine [Rencontre amoureuse]
Dominique Boivin , Pascale Houbin
Bonté divine [Lettres des amants]
Dominique Boivin , Pascale Houbin
Le Lion et le rat
Dominique Boivin
Incarnat [La mère et l’enfant]
Lia Rodrigues
Incarnat [Souffrances et genre humain]
Lia Rodrigues
Chantier poétique [Le groupe]
Lia Rodrigues
Chantier poétique [Des corps différents ou violents]
Lia Rodrigues
Chantier poétique [Du solo au groupe]
Lia Rodrigues
Im Kopf – Le Cygne
Andrea Sitter
Le Cargo
Faustin Linyekula
Transmut-2 soli
Marie-Laure Agrapart
Cabinet des figures
Vanessa Le Mat
Zombie Aporia
Daniel Linehan
Pina Jackson in Mercemoriam
Foofwa d’Imobilité
Blackbird
Jiří Kylián
ATTENTE Dov’è la luna
Jean-Christophe Maillot
Closer
Benjamin Millepied
Hommage d’un demi-dimanche à un Nicolas Poussin entier
Hélène Iratchet
Krafff
Yan Raballand
Entrelacs
Lionel Hoche
La confidence des oiseaux
Luc Petton
Ouvrez !
Sylvain Prunenec
Imago
Frédérike Unger , Jérôme Ferron
Dervish in progress
Ziya Azazi
Le Ballet de la Merlaison
Christine Bayle
Le Bal Pendule
Nadine Beaulieu
Bal au centre… Balez donc [Tango]
Thomas Lebrun , Christine Corday , Claudia Miazzo , Jean-Paul Padovani
Le Bal [Tango]
Brigitte Seth , Roser Montlló Guberna
Le Bal – Sevillanas
Brigitte Seth
Danses de société
Thomas Lebrun
Feue
Thomas Lebrun
Kawa, solo à deux
Aïcha M’Barek , Hafiz Dhaou
Popydog
Jonathan Capdevielle , Marlène Saldana
Un faible degré d’originalité (suffit à conférer une protection)
Antoine Defoort
Le répertoire en mouvement
Isadora Duncan , Noëlle Simonet , Jean-Marc Piquemal
Faites demi-tour dès que possible
Pierre-Johann Suc , Magali Pobel
Eikon [danse de Michael Jackson]
Raphaëlle Delaunay
Eikon [duo Faune doré]
Raphaëlle Delaunay
Apparemment, ce qui ne se voit pas
Anne Le Batard , Jean-Antoine Bigot
Unfinished Fragments : Butterfly
Patricia Greenwood-Karagozian
Unfinished Fragments : Acknowledged
Patricia Greenwood-Karagozian
Une hypothèse de réinterprétation
Rita Quaglia
Grande leçon de danse Ingeborg Liptay
Ingeborg Liptay
Lumière du vide
Ingeborg Liptay
Wave 02
Hervé Robbe
Slogans / opus 1
Hervé Robbe
Une pièce mécanique
Pierre Cottreau , Geisha Fontaine
San
Vincent Mantsoe
Nkululeko
Réalisation Centre national de la danse
Plasticization
Nelisiwe Xaba
Black ! White ?
Nelisiwe Xaba
It’s not over until the fit phat fat lady sings
Hlengiwe Lushaba
Miss Thandi
Gregory Vuyani Maqoma
Beautiful me
Gregory Vuyani Maqoma
Beautiful
Gregory Vuyani Maqoma
Le cerf se voyant dans l’eau
Boyzie Cekwana
Parallèle
Amala Dianor
Noces / Quatuor
Aurélien Richard
Coco le roi du balai
Béatrice Massin
Warm
David Bobée
Hors jeux
Iffra Dia
The Nikel Project, songs & poems
Réalisation Centre national de la danse
Enjoy the Silence
Mickaël Phelippeau
Tempéraments
Shlomi Tuizer
JINX 103
Jozsef Trefeli , Gabor Varga
Le bal tango
Nadine Beaulieu , Brigitte Seth , Philippe Lafeuille , Roser Montlló Guberna
Planes
Trisha Brown
Quatre ciels
Thomas Lebrun
In no sense
Nicolas Paul
Tableaux vivants
Anne Juren
Dokuman
Mustafa Kaplan , Filiz Sizanli
Ô Senseï
Catherine Diverrès
Stance II
Catherine Diverrès
Sacre
David Wampach
Les modulables – Equally loud and in the same tempo
Joanne Leighton
Les modulables – Erasure duet
Joanne Leighton
Les modulables – Fibonacci fugue
Joanne Leighton
Les modulables – I’m getting nowhere and it is a pleasure
Joanne Leighton
Les modulables – I am sitting in a room
Joanne Leighton
Fragment(s)
Arthur Harel
Des branchés
Céline Léfèvre
Watch iT!
Tony Mills
Popular Music [extrait 2]
Yuval Pick
Popular Music [extrait 1]
Yuval Pick
No play hero [extrait 2]
Yuval Pick
No play hero [extrait 1]
Yuval Pick
Very Wetr ! [extrait 2]
Régine Chopinot
Very Wetr ! [extrait 1]
Régine Chopinot
Sacre #197
Dominique Brun
Covariance
Niv Sheinfeld , Oren Laor
Big Mouth
Niv Sheinfeld , Oren Laor
Danseuse piétonne
Maroussia Vossen
Cascade
Cécile Loyer
Mono
Itamar Serussi
Les yeux dans les yeux
Pierre Cottreau , Geisha Fontaine
Faux mouvement
Fabrice Lambert
Silhouette
Mlu Zondi
Ja, nee
Boyzie Cekwana
This is concrete
Jefta Van Dinther , Thiago Granato
Nervures
Fabrice Lambert
D’indicibles violences
Claude Brumachon , Benjamin Lamarche
La fille qui danse
Daniel Dobbels
Un son étrange
Daniel Dobbels
Sang froid
Julia Cima
Two Room Apartment
Niv Sheinfeld , Oren Laor
La nuit transfigurée
Philippe Saire
Double Take
Filipe Lourenço , Panagiota Kallimani , Emilio Urbina , Rafael Pardillo
Suivront mille ans de calme
Angelin Preljocaj
Marché noir
Angelin Preljocaj
Douve
Tatiana Julien
Final/ment/seule
Cécile Proust
Flat/grand délit
Yann Lheureux
Insensiblement
Myriam Gourfink
Flaque
Éric Longequel , Guillaume Martinet
Clinamen… ou l’Art de (ne pas) gérer une carrière
Lila Greene
Impair
Jérôme Brabant
Coupé décalé [1ère partie] – Robyn Orlin
Robyn Orlin
Coupé décalé [2e partie]
James Carlès
Répète
Fanny de Chaillé
Bruit de couloir
Clément Dazin
Ce que le jour doit à la nuit
Hervé Koubi
Vertige d’Elle
Claire Moineau
Drift
Cindy Van Acker
Plasticization
enregistré au CND le 23 juin 2005
Présenté en réponse à l’invitation de Faustin Linyekula dans le cadre de la carte blanche qui lui est ouverte en juin 2005 au Centre national de la danse, « Plasticization » est le cinquième solo de Nelisiwe Xaba mais le premier présenté en Europe : la jeune chorégraphe sud-africaine y est alors essentiellement connue comme égérie de Robyn Orlin. Aux côtés du styliste Carlo Gibson – créateur de mode de Johannesburg connu sous le nom Strangelove – elle imagine une pièce relevant autant du théâtre d’objets que de la performance ou des arts plastiques.
Dans « Plasticization », N. Xaba surgit de nulle part à l’arrière-banc et déambule parmi les spectateurs accoutrée d’une sorte de justaucorps taillé dans un cabas fait de tresses plastiques tricolores, qu’une cagoule « intégrale » à longues oreilles complète tout en masquant son visage. Quand elle rejoint la scène, elle se transforme au rythme de la partition des « Danses polovtsiennes », de bunny-girl toute en verticalité à un cabas-théâtre ambulant au sol. Ainsi empaquetée, elle convoque plusieurs « personnages » de façon minimaliste, par la simple manipulation d’un chausson de pointe, d’une chaussure à talon, d’une botte en caoutchouc et d’une basket fatiguée, qu’elle met en scène avec humour sur des « tubes » du répertoire classique.
Inclassable, à l’image de beaucoup de travaux de N. Xaba qui refuse de se laisser enfermer sous une quelconque étiquette, « Plasticization » traite de notre rapport au corps contemporain, dans sa dimension politique, érotique et sociologique. Notre rapport aux matériaux aux performances « plastiques » est ici pointé métaphoriquement. A propos du préservatif – qui avait déjà inspiré à Robyn Orlin sa pièce « We must eat our suckers with the wrappers on » en 2001 –, Nelisiwe Xaba constate qu’il est autant un barrage contre le sida qui ravage l’Afrique du Sud, qu’un « écran » supplémentaire entre les êtres humains, tout comme l’usage des gants, ou des lingettes qu’elle intercale entre sa bouche et celle des spectateurs élus pour la distribution de baisers qui ouvre la pièce. Toutes ces protections participent d’une tendance mondiale à l’aseptisation et à l’individualisme.
En filigrane apparaît également le caractère consumériste d’une matière qui inonde le marché mondial sans que la nature soit en mesure de l’assimiler. Salutaire ou dégénérant, N. Xaba se garde de trancher mais témoigne d’une grande créativité en offrant un aperçu des infinies possibilités « plastiques » qu’autorise ce matériau.
Souvent associé à la pièce « They Look At Me And That’s All They Think », « Plasticization » connaît une belle fortune sur le territoire et sera programmé au Centre chorégraphique national (CCN) de Caen en 2006, au Centre de développement chorégraphique (CDC) de Toulouse, au Carré de Saint-Médard-en-Jalles et au Séchoir de Saint-Leu de La Réunion en 2007, ainsi qu’aux Hivernales d’Avignon en 2010. En Belgique, le Kaaitheater de Bruxelles l’accueille en 2008.
La collaboration de N. Xaba avec le créateur Strangelove se poursuivra par la suite sur les créations de « They Look At Me And That’s All They Think » (2006), « Black !… White ? » (2009), « Scars and cigarettes » ou encore « Uncles and angels » (2013).
Extraits de programme
« Xaba voit son œuvre comme un moyen de dénoncer le regard voyeuriste et les clichés (de l’Occident) sur le Sud noir et de critiquer le capitalisme galopant et la pression commerciale accrue qui règnent dans son pays. Dans “Plasticization”, elle se couvre de sacs en plastique déchiquetés, jusqu’à presque disparaître. Le plastique symbolise la consommation à outrance, mais aussi la stérilité et l’hygiène. Le plastique enveloppe et protège, mais isole. Comment créer de l’intimité au travers de ce matériau synthétique ? Le contact direct a-t-il encore du sens ? »
Source : site internet du Kaaitheater, Bruxelles
« Dans “Plasticization”, Nelisiwe Xaba – du moins on le suppose puisque jamais on ne verra son visage – surgit couverte d’un masque malhabile qui fait penser aux masques africains. Ce corps improbable : quatre pieds, pas de tête, des oreilles d’âne… surgit d’entre les spectateurs et se lance dans une petite cérémonie de baisers au goût particulier… Une jambe noire, une jambe rouge, chaussée d’une chaussure à talon et d’un chausson à pointe de danse la voici instable allant sur la scène et nous montrant les objets modernes de l’hygiène qui évidemment peuvent faire sourire dans un pays où la pauvreté est criante, le SIDA fléau national… dix-sept minutes à vous couper le souffle »
Source : « Le mot d’Emmanuel Serafini », programme du Centre de développement chorégraphique Les Hivernales, 14-15 février 2010.
« Dans le grand concert de la danse en Afrique, Nelisiwe Xaba apporte une vision acide et féminie du statut du corps noir et se présente en digne héritière de Robyn Orlin. La pièce “Plasticization” évoque une société devenue matérialiste et plastique. Dans cette quête quotidienne et effrénée de l’aseptisé, du stérilisé, du toujours plus sûr, le plastique est devenu un héros. (…) Ces deux soli portent un regard critique et néanmoins amusé sur notre société et relativisent beaucoup de clichés »
Source : Programme du Centre de développement chorégraphique Les Hivernales, 14-15 février 2010.
Extraits de presse
« Dans son solo “Plasticization”, Nelisiwe Xaba se taille une cagoule et une jupe dans ces fameux sacs en plastique très prisés du côté de Tati Barbès. Et finit par s’y cacher ! Critique bienvenue d’un monde aseptisé et d’une société de consommation. »
Philippe Noisette, Les Inrockuptibles, 30 janvier 2007 (n°583)
« Le solo est un acte de discours, une argumentation visant à convaincre de l’effet dévastateur d’un mode de vie aseptisé. À l’orée du spectacle, la danseuse, dans son tutu d’un nouveau genre, déploie une lingette et embrasse plusieurs spectateurs en se servant de l’objet comme écran. Dans ce rapport de la gêne et de l’intime, dans l’acte de rapprochement que la danseuse opère, elle affirme l’écart avec l’autre dans nos sociétés modernes ».
Fatima Miloudi, site internet Les trois coups, 14 mars 2010
Bibliographie
Elliott, Nicola. « Humour’s critical capacity in the context of South African dance, with two related analyses », Mémoire de la Rhodes University, 2011.
Dernière mise à jour : février 2014