Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Weaving Chaos
Tânia Carvalho
Têtes à têtes
Maria Clara Villa-Lobos
BiT
Maguy Marin
Bosque Ardora
Rocío Molina
Gerro, Minos and Him
Simon Tanguy , Aloun Marchal , Roger Sala Reyner
Democracy
Maud Le Pladec
Tabac Rouge
James Thierrée
Magical
Anne Juren , Annie Dorsen
Mouvement sur Mouvement
Noé Soulier
Magical
La chorégraphe performeuse Anne Juren et la metteuse en scène Annie Dorsen reprennent cinq gestes iconiques de l’histoire de la performance, les décontextualisent et les mettent à distance en les transposant dans l’univers de l’illusion.
Extrait inspiré d’une performance de Marina Abramović
Quand une chorégraphe/performeuse française, Anne Juren, et une metteure en scène new-yorkaise, Annie Dorsen, choisissent de « rejouer » avec de la magie 5 gestes iconiques de l’histoire de la performance des années 60-70, ce n’est pas dans un but nostalgique, ni de création d’un répertoire. Magical est une pièce qui décale le discours féministe de ces actions. Le corps féminin est-il une illusion ?
En 1964, Yoko Ono invite les spectateurs à découper ses vêtements. En 1967 Valie Export s’expose une arme à la main, jambes écartées, les pantalons découpés au niveau du sexe. En 1975, Carolee Schneemann se livre à un rituel avec des corps nus et de la viande crue, tandis que Martha Rosler parodie une femme dans la cuisine. Un an plus tard, Marina Abramović, la tête couverte d’un foulard noir, danse 6 heures nue devant le public. 5 femmes, 5 gestes, 5 performances historiques. C’est cela que rejoue Anne Juren dans Magical. Mais comme le titre l’indique, la magie entre en scène et les actions sont alors décalées. Que reste-t-il de l’engagement féministe des années 60-70 et de la radicalité de ces performances ? Le spectacle d’une femme nue ? Une illusion d’optique ? Pourquoi pas ! Magical revendique le divertissement trash et kitsch, c’est toujours mieux que la nostalgie.
Source : Biennale de la danse