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Good morning, Mr Gershwin
Dominique Hervieu , José Montalvo
Orphée
Dominique Hervieu , José Montalvo
On danfe
Dominique Hervieu , José Montalvo
Les Paladins
Dominique Hervieu , José Montalvo
Paradis
Dominique Hervieu , José Montalvo
Double trouble
Dominique Hervieu , José Montalvo
Le Corbeau et le Renard
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un bal à Chaillot – Le Bal Gershwin
Dominique Hervieu , José Montalvo
Une Nocturne au Louvre – On danse au Louvre
Dominique Hervieu , José Montalvo
Babelle heureuse
Dominique Hervieu , José Montalvo
La Bossa Fataka de Rameau
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un nioc de paradis
Dominique Hervieu , José Montalvo
Hollaka Hollala
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un aperçu des coulisses : les auditions pour « Orphée »
Dominique Hervieu , José Montalvo
Une lecture démonstration autour de « On danse »
Dominique Hervieu , José Montalvo
Orphée
Dominique Hervieu , José Montalvo
Vue sur les marches – José Montalvo
José Montalvo
Un atelier autour d' »Orphée »
Dominique Hervieu , José Montalvo
Un Chaillot nomade au Louvre
José Montalvo
Les Paladins
Conçus sous le signe de la gaieté et de la liberté, « Les Paladins » n’entrent véritablement dans aucune catégorie, le spectateur étant à son tour invité à s’abandonner sans a priori au plaisir de l’œil et de l’oreille.
(2004)
Direction musicale: William Christie
Mise en scène et chorégraphie: José Montalvo et Dominique Hervieu
Avant-dernière composition de Jean-Philippe Rameau pour le théâtre, « Les Paladins » sont représentés pour la première fois le 12 février 1760 sur la scène de l’Académie royale de musique de Paris. Entré dans sa soixante-dix-septième année, le musicien natif de Dijon pouvait estimer n’avoir plus grand-chose à prouver : organiste de formation, venu tard à l’art lyrique après s’être illustré dans l’écriture de pièces pour clavecin et de traités théoriques (il a attendu l’âge de cinquante ans pour composer son premier opéra, « Hippolyte et Aricie », en 1733), il y a conquis la gloire avec « Les Indes galantes », « Les Fêtes d’Hébé », « Dardanus » ou « Platée ». Pourtant, il éprouve toujours le besoin d’aller de l’avant, aussi bien dans l’univers de la comédie que de la tragédie, et, après Les Paladins, il n’hésitera pas à mettre en chantier Les Boréades, son ultime chef-d’œuvre, jamais représenté de son vivant et qui devra attendre deux siècles avant d’être proposé au public. « Les Paladins » n’auront pas une carrière beaucoup plus heureuse : accueillis avec réserve le soir de leur création, ils tiennent encore l’affiche pour quelques représentations avant de disparaître jusqu’au XXe siècle. Lassitude du public à l’égard du compositeur ? Faiblesse du livret ? Abus du mélange des genres ? Les explications avancées par les historiens et les musicologues ne manquent pas… L’ouvrage, il est vrai, est particulièrement composite, alternant ou superposant passages chantés et dansés, moments sérieux et de pure bouffonnerie, dans un jeu parodique d’une subtilité et d’une diversité extrêmes où le déguisement est roi. Au lendemain de la célèbre Querelle des Bouffons, dans laquelle il a été pris à parti par les partisans du » naturel » de la musique italienne, Rameau apporte sa réponse et laisse libre cours à son imagination en faisant éclater les classifications (comédie-ballet, ballet bouffon, intermède, féerie…). Conçus sous le signe de la gaieté et de la liberté, « Les Paladins » n’entrent véritablement dans aucune catégorie, le spectateur étant à son tour invité à s’abandonner sans a priori au plaisir de l’œil et de l’oreille. Une confirmation supplémentaire, s’il en était encore besoin, de l’extraordinaire génie dramatique et musical de Rameau.
Extrait du programme des Paladins paru en 2004
Dernière mise à jour: Janvier 2018