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DISPARUE (dehors)
Pensée dans une nouvelle version, DISPARUE (dehors) poursuit l’exploration de la posture accroupie, originellement adoptée dans son duo avec Volmir Cordeiro Époque (2015). Évocation d’une ancienne danse japonaise autant que d’une figure archétypale de la culture précolombienne, la pose multiséculaire y révèle toute son ambiguïté et sa richesse symbolique. Proche du sol, jambes pliées, cuisses contractées, Marcela Santander Corvalán fait ainsi varier son équilibre ou la disposition de son bassin pour montrer combien le corps courbe peut se révéler tantôt dominant, agressif, séducteur et protecteur, tantôt soumis, humilié, implorant et fragile. Ces tensions renvoient alors, en seconde lecture, à des antagonismes de nature anthropologique (séduction/violence, maternité/guerre, sacré/profane) qui transforment la scène en une arène de combat, un autel rituel ou un dancefloor porno. Déroulant le fil de multiples métamorphoses, la performance finit alors par se lire comme une vibrante archéologie de ce corps fléchi.