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Radio Vinci Park Reloaded
François Chaignaud
Symphonia harmoniæ cælestium revelationum (version 11/69)
François Chaignaud
Думи мої – Dumy Moyi
François Chaignaud
Думи мої – Dumy Moyi
François Chaignaud
Tumulus
François Chaignaud , Geoffroy Jourdain
Altered Natives’ Say Yes to Another Excess – TWERK
Cecilia Bengolea , François Chaignaud
(M)imosa
Cecilia Bengolea , Trajal Harrell , François Chaignaud , Marlene Monteiro Freitas
Dub Love
Cecilia Bengolea , François Chaignaud
Devoted
Cecilia Bengolea , François Chaignaud
Pâquerette
Cecilia Bengolea , François Chaignaud
Sylphides
Cecilia Bengolea , François Chaignaud
Думи мої - Dumy Moyi
François Chaignaud est un être mystérieux, merveilleux, apparu ces dernières années sur les scènes de danse. Pétri de culture underground, funambule des codes de genre, chanteur autant que danseur et performeur, expérimentateur audacieux, il affole les cadres ronronnants de l’art chorégraphique. On se l’arrache.
Le voici se produisant en solo. Il existe une grande tradition du solo dans la danse moderne : autobiographique, ayant valeur de manifeste, le solo serait inaugural et fondateur. Or Chaignaud n’y vient qu’après coup. Chorégraphiant presque toujours en paire (avec Cecilia Bengolea), multipliant les collaborations, aspiré par sa vie d’artiste international, ce danseur y expérimente un antidote à ses habitudes de travail.
Une durée resserrée. Un rendez-vous dans une ancienne chapelle. Des représentations quotidiennes à répétition. Une proximité physique avec les spectateurs. François Chaignaud déplace sa puissance corporelle, dans une théâtralité qui déborde de ses cadres quotidiens.
Il y a du cérémonial, de l’extraordinaire, dans la façon dont ce danseur déploie aussi sa voix, ou se pare d’un costume monumental, mirifique, entraînant tout le corps. Dans l’engagement de celui-ci, l’artiste exacerbe les ambiguïtés excitantes de la présence : simplement là, proche, évident, mais fait tout entier de fictions et de projections. De quoi ébranler délicieusement les limites du vrai et du faux, du réel et de l’imaginaire, et nous emporter dans un mouvement du monde. Jusqu’à l’étourdissement.
Gérard Mayen