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Zombie Aporia
enregistré au CND le 18 mai 2011
« Zombie Aporia » pourrait ressembler à un concert de rock : sur scène, un trio enchaîne les séquences dansées et chantées, courtes comme les titres d’un album, avec l’énergie désordonnée de fans en délire ou d’une chorale déjantée. Jouant des possibilités offertes par ce contexte, les trois danseurs explorent les relations ambivalentes qui lient le corps à la voix, la danse à la musique, le geste au langage.
« “Zombie” signifie mort-vivant. Aporia : une contradiction logique. Le titre “Zombie Aporia” place une référence à la culture pop devant un terme philosophique. Zombie + Aporia = 2 mots qui – selon Google – n’avaient jamais été unis avant que nous décidions de le faire. Notre point de départ a été de créer des formes hybrides, d’unir des termes contradictoires, d’assembler des rythmes contrastés dans le but de créer des monstres performatifs. Dans chaque séquence, nous faisons appel à plusieurs types de matériaux et les faisons entrer en collision : un rythme musical se heurte à un rythme de danse contraire, la manipulation physique déforme la qualité de la voix, les mots écrits fusionnent avec les mots énoncés. […] Cette rencontre de formes opposées produit parfois une friction, parfois une synchronisation inattendue. Nos investigations sont centrées sur le corps, que nous concevons comme une entité multi-facettes dans lequel l’énergie, le langage, le mouvement, le rythme et les perceptions interagissent de façon extrême et désordonnée. […]
“Zombie Aporia” allie deux tendances contradictoires : la certitude naïve d’un manifeste et le scepticisme prudent de notre époque. Nous prenons position pour ce que nous faisons, avec hésitation. Nous scandons nos principes avec conviction, mais nous doutons de leur importance. Nous nous engageons néanmoins à exagérer, à en faire trop.»
Daniel Linehan
Dernière mise à jour : septembre 2011