Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Yes, Yes, Yes
Enregistré au CND le 29 janvier 2004
Quand une interprète choisit son chorégraphe…
Vous avez choisi de travailler avec Christophe Haleb. Comment en êtes-vous arrivé à ce choix ?
Isabelle Boutrois : Pouvoir choisir son chorégraphe est déjà très séduisant. En tant que spectatrice, j’ai beaucoup de plaisir à voir les spectacles de Christophe : il agence avec la danse différentes formes d’expression artistique comme le stylisme, les arts visuels, plastiques, la musique live, etc. L’envie de travailler avec lui depuis un moment s’est concrétisée par cette proposition.
Comment avez-vous vécu jusqu’alors le rapport au solo dans votre cheminement d’interprète ?
Isabelle Boutrois : J’ai eu l’occasion d’écrire un solo, mais l’expérience a été difficile : la solitude, pas de regard extérieur sur mon travail… L’occasion de revenir à la forme du solo avec le regard de Christophe Haleb est plus intéressante car j’ai pu vivre le processus d’écriture de manière plus légère. Le travail de solo est une occasion de me resituer en tant qu’interprète, de prolonger mes questionnements sur ce que la danse représente pour moi aujourd’hui.
Quand un chorégraphe répond à l’interprète…
Pouvez-vous parler du passage de « se chorégraphier en solo » à « créer un solo pour un autre que soi » ? Comment l’avez-vous abordé ?
Christophe Haleb : Le solo est une forme de mise au point avec son désir de danser. L’interprète a ses propres outils, sa sensibilité, son intelligence, son imagination, son intimité ; il a sa manière d’être relié aux autres, au monde, c’est une partie de tout cela qui est mise en question. Un des points communs que l’on a, tous les deux, c’est d’être passés, çà un moment, par l’écriture du solo « en solitaire ».
Dernière mise à jour : mars 2010