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Y Olé !
Dans « Y Olé ! » José Montalvo pratique le collage et juxtapose le flamenco au Sacre du printemps de Stravinski, en choisissant ses propres élus qui ne seront surtout pas sacrifiés.
« On rapproche souvent le tableau de Pablo Picasso Les Demoiselles d’Avignon et Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky comme étant deux œuvres emblématiques de la modernité. Cette nouvelle création se présente comme un diptyque chorégraphique dans lequel j’ai voulu poser une image populaire à côté d’un tableau de Picasso, poser des chansons populaires à côté d’une œuvre de Stravinsky… La pièce sera ainsi composée de deux parties musicales très distinctes qui jouent avec les classifications des cultures savantes et populaires, sans les fondre ni les confondre. La première partie de mon spectacle sera ainsi construite sur la musique du Sacre du printemps, chef-d’œuvre musical et chorégraphique incontournable dont je souhaite proposer une lecture personnelle à travers une écriture chorégraphique métisse. J’aimerais créer une fête printanière, une célébration exubérante de la vie. La deuxième partie de mon spectacle assemblera des chants traditionnels algériens, français, ivoiriens, Anglo-saxons et surtout des rythmes flamencos qui évoquent de façon décalée, rêvée, fantasmée, bricolée, les scènes de fêtes de mon enfance dans le sud-ouest de la France, les moments fondateurs de ma sensibilité esthétique, mon « background » chorégraphique. Ce dialogue, je le dédie à mon père, Andalou de Jaén, qui aimait chanter : « Andalous de Jaén / Aceituneros altivos / Decidme en el alma / ¿Quien?
¿Quien levantó los olivos? / Andaluces de Jaén / Andaluces de Jaén ». »
José Montalvo
Source : Théâtre national de Chaillot