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Writings on Water
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Filmé au Théâtre de la Ville, 2002.
« Créée en mars à Venise, où Carolyn Carlson fut la directrice pour la danse de la Biennale pendant trois ans, cette pièce écarte les pans du passé pour faire surgir les souvenirs de sa période vénitienne du début des années 80.
Devant un arbre creux, les jambes entravées par une lourde jupe noire, Carolyn Carlson s’affranchit de l’anecdotique pour devenir présence transparente, médium de forces qui la dépassent. Cambrée entre ciel et terre, elle s’affole parfois, silhouette brisée par ce tourment existentiel qui ne lui laisse aucun répit. Plus elle avance dans ce solo, plus elle semble se dépouiller, atteindre l’os de l’émotion pour s’offrir au spectateur dans un dénuement rare.
Writings on water, pièce d’acceptation et de sérénité, n’en possède pas moins une aura tragique : elle met en relief la question du corps et de la souffrance, (indispensable selon la chorégraphe pour comprendre la vie), celle de la perte au regard du désir d’éternité. »
Source : Rosita Boisseau (Texte issu de la feuille de salle du Théâtre de la Ville, novembre 2002)