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We dance to forget

Chorégraphie
Réalisation
Compagnie
Collection
Année de réalisation
2013
Année de création
2008

Pourquoi commence-t-on à danser et, de manière générale, pourquoi danse-t-on ? C’est parce qu’on aime ça, se laisser aller sur nos chansons préférées! Les gens dansent parfois pour oublier, pour se détendre…

Pourquoi commence-t-on à danser et, de manière générale, pourquoi danse-t-on ? Pourquoi dans les fêtes en particulier ? Est-ce pour combler le vide qui finit toujours par pointer le bout de son nez dans une conversation ? Est-ce une autre manière de communiquer ? C’est parce qu’on aime ça, se laisser aller sur nos chansons préférées ! Les gens dansent parfois pour oublier, pour se détendre, pour laisser de côté une retenue du corps qui s’opère au quotidien. C’est pourquoi nous nous concentrons sur les différentes formes de danses populaires, formes que nous laissons décanter ensemble et auquel nous ajoutons notre propre répertoire chorégraphique afin de mettre l’accent sur la transformation de ces styles, devenus ici matière nouvelle. Cette pièce a l’intention d’être comprise par un public large tout en étant aussi destinée aux initiés. Ce sera certainement une performance pleine d’énergie, et non sans moments d’ironie. La combinaison faite entre des mouvements ingénieux et innovants et les clichés issus de la danse contemporaine et populaire sera de première importance. Nous espérons soulever des interrogations concernant ces formes d’origine populaire très marquées que peuvent être le hip hop ou le tango. J’aimerais refondre ces formes identifiables pour leur conférer un caractère plus contemporain et ainsi les modifier, les rendre en partie étrangères. Cette notion de transformation sera donc l’élément principal de la réalisation de notre travail. Par ailleurs, nous voulons chercher comment la pratique de la danse peut être personnelle alors même qu’elle s’inscrit dans une démarche de mouvement collectif (comme un ensemble chorégraphique par exemple). À quel moment la personnalité arrive-t-elle à prendre le dessus sur des mouvements pourtant déjà présents dans l’imaginaire collectif et parfois exécutés en simultané par d’autres danseurs ? Quand et pourquoi cela devient-il intéressant de regarder une personne et non une autre alors qu’elles exécutent les mêmes gestes ? Comment dépasser ces clichés liés aux mouvements ?Peut-on vraiment envisager l’exactitude et produire des mouvements similaires ou bien ces différences sont-elles justement à l’origine du trouble du spectateur ? La pièce portera essentiellement sur la danse et le fait de danser. Danser pour oublier que l’on existe ou, a contrario, pour se sentir vivre, pour s’élancer. Ces façons de bouger, de danser, nous sommes allés les piocher dans la masse disponible de vidéos amateurs. Or cette ressource (à laquelle on pourrait rajouter les bals de mariages par exemple) s’est révélée d’une grande utilité dans la mesure où ces gens dansent, pour ainsi dire, parce qu’ils aiment ça, tout en craignant toujours un peu que leur corps puisse être perçu comme pathétique. On ne peut pas imaginer la bizarrerie des mouvements dont j’ai pu être témoin lors de célébrations en plein air dans de petits villages français, au « Ballhaus Mitte » à Berlin ou lors de fêtes dans notre région. Quoi qu’il en soit, nous voulons que cette pièce soit aussi critique que divertissante. Critique quant aux rapports (voire même à l’opposition) que peuvent entretenir la culture populaire et une vision élitiste de l’art ; un regard critique envers la danse en général et envers notre propre vocabulaire chorégraphique. Nous essayons de rester surprenants et de nous réinventer. Nous avons le désir de divertir et non pas de produire une danse qui ne soit qu’intellectuelle et inaccessible à quiconque ne posséderait pas les connaissances requises ; il nous paraît intéressant de pouvoir identifier ce que l’on voit en danse. C’est pour cela que nous espérons capter l’auditoire via l’utilisation de chansons pop, de tubes avec tout ce qu’ils peuvent rappeler aux spectateurs, tout en tachant de les surprendre en produisant des actions contraires ou inattendues. 

Enfin, nous voulons clore le spectacle par une ouverture : celle de la scène, en direction de ceux qui veulent danser. Le final du spectacle serait donc un public dansant. Bien sûr, ce ne sera pas simple, mais je pense que diffuser des chansons que tout le monde connaît pourra suffire à créer un état d’esprit propice à l’expérience chez les spectateurs.

Koen De Preter

Source : Programme Maison de la Danse – 2013

Chorégraphie
Réalisation
Compagnie
Collection
Année de réalisation
2013
Année de création
2008
Direction artistique / Conception
Koen De Preter
Lumières
Stephan Vernimmen
Autre collaboration
Vinvent Van den Bossche (Diffusion), Klaartje Vermeulen (DJ/régisseur)
Interprétation
Koen De Preter, Maria Ibarretxe
Production de l'œuvre vidéo
Maison de la Danse
Mise en scène
Annette van Zwoll
Son
DJ Bobby Ewing
Production de l'œuvre chorégraphique
Coproduction STUK Kunstencentrum, Ville de Louvain
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