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We Are Going To Mars - and We'll Unite The Galaxies
En 1960, Edward Mukuka Nkoloso fonde l’Académie nationale zambienne des sciences, de la recherche spatiale et de la philosophie. L’objectif : un programme spatial africain propre pour rejoindre la « course à l’espace » entre les États-Unis et l’Union soviétique. Dans une ferme isolée, les « Afronautes » s’entraînent avec du matériel fait maison. Ensemble, ils créent une fusée en tôle et veulent la lancer dans l’espace le 24 octobre 1964. La fusée devait être pilotée par Matha Mwambwa, 17 ans, la seule femme de l’équipe. La tentative de lancer un programme spatial africain est prise tout sauf au sérieux par la presse internationale. Mais presque personne n’a considéré le projet comme un commentaire satirique sur la mégalomanie et l’absurdité d’une démonstration de force impérialiste comme la course à l’espace. Jusqu’à ce qu’une vidéo de l’entraînement fasse surface il y a dix ans et déclenche un changement de perspective. Aujourd’hui encore, on ne sait pas si le projet était un effort scientifique sérieux, une plaisanterie aux dépens des puissances coloniales, ou même une couverture pour un camp d’entraînement pour les combattants de l’indépendance. Quoi qu’il en soit, le terme Afronauts est aujourd’hui synonyme d’une nouvelle confiance en soi des Noirs, visible dans les vidéos des années 60.
Initialement prévue comme une pièce de théâtre, la compagnie a modifié le concept et a produit des œuvres vidéo avec des artistes locaux en Ouganda et aux États-Unis, qui mettent des accents très différents. La contribution ougandaise, créée entre autres avec le chorégraphe Robert Ssempijja, célèbre l’esprit d’optimisme associé au programme spatial et situe Mars dans sa propre patrie. À l’opposé, la suite We are Going to Mars de Mourning [A] BLKstar et Symara Johnson est un rêve fiévreux qui nous ouvre à de nouveaux fantasmes de voyage spatial au-delà des frontières formelles.
PARTIE 1. WE ARE GOING TO MARS AND WE’LL UNITE THE GALAXIES
La première partie du projet a été réalisée en collaboration avec la scène de danse indépendante ougandaise, sous la direction de Robert Ssempijja. Le groupe HHY & The Kampala Unit et Arsenal ont composé deux morceaux avec le musicien Jonathan Uliel Saldanha qui constituent la base des œuvres filmiques.