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vsprs
Entre profane et sacré, trivial et sublime, la danse d’Alain Platel s’inspire pour « vsprs » de l’une des grandes œuvres du répertoire liturgique, « les Vêpres de la Vierge » de Claudio Monteverdi, composées en 1610.
Entre profane et sacré, trivial et sublime, la danse d’Alain Platel s’inspire pour « vsprs » de l’une des grandes œuvres du répertoire liturgique, « les Vêpres de la Vierge » de Claudio Monteverdi, composées en 1610. Un ensemble baroque, une soprano et l’orchestre jazz d’Aka Moon, mêlé de rythmes tziganes, sont réunis sur scène. Le chorégraphe a rassemblé dix danseurs d’une très grande souplesse, capables de prouesses physiques. Les danseurs, issus de différentes parties du monde, n’ont pas été spécialement sélectionnés pour la diversité culturelle qu’ils véhiculent. Platel cherche plutôt à former un groupe et une communauté. Les danseurs trouvent leur inspiration dans les courts-métrages que le Docteur Arthur Van Gehuchten (1861-1914) consacra à ses patients psychiatriques. L’hystérie y atteint son paroxysme sous la forme de mouvements tortueux, apparemment totalement dénués de sens. Ces mêmes mouvements se retrouvent dans les films que tourna Jean Rouche sur les rituels de transe, en Afrique, dans les années 50.
« Venant de spectacles dans lesquels de fortes personnalités étaient le miroir tant différent que vital de l’univers, il semble chercher un monde intérieur offrant la perspective d’une plus grande solidarité, même si ce n’est que le temps d’une représentation. La question reste, cependant, de savoir si cela apporte une quelconque rédemption. »
Hildegard De Vuyst, dramaturge « vsprs »
Source : Les ballets C de la B