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Représentations filmées

Vocabulary of need

captation intégrale (2022)

Année de réalisation
2022
Année de création
2022

Création 2020 pour 8 danseurs

Note d’intention

Le son et la musique sont de manière récurrente, des sources d’inspirations fondamentales dans mon travail. Je cherche à explorer les relations que la musique et les rythmes du mouvement peuvent créer. Comment se révèlent-ils mutuellement, comment décomposent-ils et recomposent-ils l’espace, comment le matérialisent-ils ? Comment ce dialogue dévoile-t-il l’humain ? Conjointement à cette recherche, je questionne aussi le rapport que nous entretenons avec un groupe, un ensemble. Comment la juxtaposition des singularités peut-elle faire vivre un espace commun, quels rites imaginons-nous pour créer un sentiment d’appartenance ?

Pour Vocabulary of need, je cherche à me confronter à une œuvre majeure dans l’histoire de la musique, un monument musical, qui revêt un caractère universel et intemporel. En écoutant la Partita en ré mineur BWV 1004 de J.S. Bach, j’ai éprouvé des émotions si fortes, qu’elles m’ont inspiré et m’ont poussé à explorer cette musique. Le violoniste américain Joshua Bell la décrivait ainsi : « Il ne s’agit pas seulement de l’une des plus grandes pièces de musique jamais écrites, mais de l’une des plus grandes créations de l’esprit humain. C’est une pièce spirituellement puissante, émotionnellement puissante, structurellement parfaite ».

L’album Murimor mené par la musicologue Helga Thoene et le violoniste Christoph Poppen en collaboration avec le Hilliard Ensemble, est un projet qui m’intrigue par sa démarche, visant à mettre en lumière les messages cachés de cette œuvre pour violon solo de Bach, en l’entremêlant de citations chorales. Révéler ces références codées, puiser l’essence de cette musique, m’inspire profondément.

Par ma danse et l’engagement de mes danseurs, je cherche moi aussi à explorer d’autres manières de faire entendre cette musique et de réorganiser les matériaux sonores. Pour ce projet, ma recherche chorégraphique s’oriente autour de la tension entre axe central et déplacement(s). Le corps s’extrait de son axe en créant des situations asymétriques. Incomplet, il ne suffit pas à lui-même : il cherche à (se) construire, à construire avec l’autre et à (re)construire l’espace.

Je souhaite travailler avec un groupe de huit danseurs. Cet effectif de danseurs, plus important que dans mes pièces précédentes, intensifie par sa force et sa vitalité, les points de rencontres et les lignes de fuite. Ces multiples mouvements en devenir, ces corps en quête de sens, participent de l’élaboration d’un langage orchestral, en dialogue constant avec la matière sonore. Le désir d’atteindre quelque chose de plus grand, se cristallisera dans cette étreinte fugace entre danse et musique.

— Yuval Pick, janvier 2019

Plus d’informations ici.

Chorégraphie
Réalisation
Jérémie Aubert
Année de réalisation
2022
Année de création
2022
Assistance à la chorégraphie
Sharon Eskenazi
Lumières
Sébastien Lefèvre
Musique originale
Max Bruckert
Autre collaboration
Assitantes costumes : Gabrielle Marty & Mathilde Giraudeau, Regard complice : Michel Raskine
Interprétation
Julie Charbonnier, Noémie De Almeida Ferreira, Thibault Desaules, Guillaume Forestier, Andrés Garcia Martinez, Fanny Gombert, Madoka Kobayashi, Adrien Martins
Production de l'œuvre vidéo
Bokeh Production / La Biennale de Lyon
Scénographie
Bénédicte Jolys
Production de l'œuvre chorégraphique
Coproduction Le Théâtre – Scène Nationale de Saint-Nazaire, National Kaohsiung Center for the Arts (Weiwuying, Taiwan), Theater Freiburg (Allemagne), KLAP Maison pour la danse (Marseille), Biennale de la danse de Lyon 2021, GRAME Centre National de Création Musicale (Lyon)
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