Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Viiiiite
Viiiiite, ou comment mettre en scène l’évanescence du mouvement dansé.
“Viiiiite, ou comment mettre en scène l’évanescence du mouvement dansé. Le constituant principal du duo est une phrase gestuelle délivrée à l’unisson comme un axiome, ensuite reprise et décomposée pour en mémoriser visuellement les éléments et simultanément l’éloigner. Les ruptures du flux gestuel débridé, brutales, figent des formes graphiques empruntées au solo Clin de lune, lui-même écrit par Kelemenis en 1993 suivant les notions de disparition et d’éloignement : traces de traces… La mise en abîme par l’accident et l’immobilité rappelle que l’immensité de la part cachée de la mémoire peut surgir sous forme de bouffées et d’émotions violentes au détour d’instants aussi soudains qu’anodins : par exemple, voir une photographie, croiser l’effluve d’un parfum…
En appelant le souvenir, l’introspection d’une danse sur elle-même tente de donner matière à une utopique espérance : celle de retenir l’éphémère du geste et d’en prolonger la rémanence. Viiiiite, onomatopée d’une stridence, pointe la « mise en acuité » d’un esprit par une danse, la façon dont la mémoire s’inscrit dans l’esprit qui voit la danse, le plein qu’elle procure et le vide qui la suit…”
La scénographie lumineuse de 12 gyrophares de faible puissance hache l’espace et projette la danse dans une pénombre vacillante. C’est la raison pour laquelle le document n’en présente que quelques images.
Une pièce filmée par Charles Picq.
Mise à jour : Juillet 2012