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Under my skin

Année de réalisation
2005
Année de création
1996

Alors que fleurissent aujourd’hui les reprises, interrogeant sur un mode réflexif différentes zones de l’histoire de la danse, les HOMMAGES de Mark Tompkins, créés entre 1989 et 1998, activent un autre regard sur certaines de ses figures marquantes ; regard qui n’est pas tant historique et réflexif qu’intensif et joyeusement décalé. Qu’est-ce que le corps de Mark Tompkins fait de ces spectres, que nous connaissons principalement aujourd’hui au travers de photographies, de films, de fragments d’images ; comment met-il en jeu l’imaginaire attaché à ces icônes ? Valeska Gert, Joséphine Baker, Vaslav Nijinski – mais aussi Harry Sheppard, danseur noir américain et mentor de Mark Tompkins – : ce sont avant tout des corps singuliers, qui par la puissance de leur incarnation se dérobent à toute forme de reproduction. Les invoquer, c’est s’exposer au risque du décalage, de l’à-peu-près, du sacrilège. Mais s’exposer, c’est justement l’enjeu de ces portraits – où affleurent un autoportrait du danseur en tant qu’être traversé. Sans chercher à éviter la copie dégradée, le kitsch, les faux-semblants, débusquant les  clichés et les mythologies, Mark Tompkins donne à voir un écart qui vaut en même temps comme fantasme et principe de vérité. Usant de tous les  artifices du cabaret, du travestissement, du chant, de la musique, il passe d’un corps à un autre – homme ou femme, blanc ou noir – mû par le  plaisir de faire comme si : de pousser la chansonnette avec Joséphine Baker, de grimacer avec Valeska Gert, de sauter avec Nijinski. Il se donne autant à voir accompagné de ces figures que nous accompagnant vers elles – nous laissant profiter pour un instant de  cette petite déchirure dans le temps…

“Eh oui ! Je danserai, chanterai, jouerai, toute ma  vie, je suis née seulement pour cela. Vivre, c’est danser, j’aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d’une danse ou d’un  refrain”. (Joséphine Baker)

L’œuvre chorégraphique a été présentée pour la première fois à Lisbonne en 1996.

Source : site de la compagnie http://www.idamarktompkins.com

Chorégraphie
Réalisation
Année de réalisation
2005
Année de création
1996
Direction artistique / Conception
Mark Tompkins
Direction artistique secondaire
Christian Rizzo
Musique
Bach / Gounod, Gordon / Revel / Barois, Tompkins, Porter (arrangements : Fred Bigot)
Interprétation
Mark Tompkins
Production de l'œuvre vidéo
Spectacle enregistré au Nouvel Olympia de Tours en février 2004 au cours du tournage du film écrit par Rosita Boisseau et Valérie Urréa « L’homme qui danse » (2004, 59 min)
Mise en scène
Mark Tompkins
Scénographie
Jean-Louis Badet
Production de l'œuvre chorégraphique
Création le 11/01/1996 à Culturgest (Lisbonne – Portugal)
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