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Trois regards intérieurs
Adaptant pour l’image « Sept jours, sept villes », une intervention in situ d’Odile Duboc dans les villes du l’est de la France, Harold Vasselin pose sa caméra devant le spectacle de la rue délicatement transformé par la chorégraphe.
Trois plans fixes. Trois lieux – un carrefour de Sochaux, un parc de Besançon, une rue piétonne à Montbéliard – traversés par la circulation automobile, les promeneurs et les passants. Parfois, insensiblement, la population se fige, des gestes quotidiens se font doucement écho, des attitudes riment et se répondent en canon. Un ordre sous-jacent aux choses prend forme et se défait aussitôt.
Adaptant pour l’image « Sept jours, sept villes », une intervention in situ d’Odile Duboc dans les villes du l’est de la France, Harold Vasselin pose sa caméra devant le spectacle de la rue délicatement transformé par la chorégraphe. Le cadre immobile devient le recueil d’actions infimes que la chorégraphe tente de déposer dans le paysage urbain avec la subtilité du hasard. Partis pris cinématographique et chorégraphique se répondent et définissent ensemble une sorte de nouvelle objectivité. Un document essentiel pour appréhender la démarche d’Odile Duboc et les savantes compositions dansées qu’elle déploie ensuite sur scène. Un retour aux origines de son trajet chorégraphique, qui débuta à la fin des années 70 dans les rues d’Aix-en-Provence.
Source : Patrick Bossatti