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Trois Générations
Depuis le 8 avril, j’avais ce besoin teinté, l’envie-rêvée de faire danser la même chorégraphie par trois générations différentes : des enfants, des adultes et des personnes plus âgées.
Ne pas immédiatement entrelacer le temps comme je le fais généralement dans mes chorégraphies, mais délibérément former trois groupes bien distincts.
L’idée m’est peut-être venue par cet attrait de voir « pousser » la danse dans la serre même du jardin-théâtre. Comment le regard induit et comment il retient les mouvements répétés, travaillés par des corps hétérogènes ?
Quels sont les points communs ou les vraies différences « du revoir » dans le spectacle vivant ?
A quel moment et où se passe la transformation-déformation dans la répétitivité et l’incarnation juxtaposées ?
Quel est l’âge de la danse ?
Comment les interprètes portent-ils cette distinction, cette différence ?
Où en sommes-nous avec cette question permanente : à quel âge faut-il danser, à quel âge faut-il s’arrêter ? Et puis, cette petite phrase écrite au pochoir sur le mur de la rue : « la culture c’est au moins trois fois ». Trois générations pour faire peut-être danser notre autre vie et surtout sentir encore plus près, cet amour des autres à être ensemble.
Jean-Claude Gallotta – Novembre 2002