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Sport Fiction
Le Ballet National de Marseille interroge, de manière inattendue, les rapports Sport / Danse / Image.
Sport Fiction part du fait que l’avènement du sport comme organisation sociale et les débuts de la modernité artistique sont contemporains, que le sport est de plus en plus présent dans l’art contemporain, que le sport est une véritable mythologie (la mise en place d’une idéologie du sport dans les grandes manifestations relayées à travers le monde par les médias participe au processus de globalisation en fournissant par écrans interposés l’illusion d’une communauté planétaire), le Ballet National de Marseille, sous la direction de Frédéric Flamand, interroge, de manière inattendue, les rapports Sport / Danse / Image. La gestuelle des sportifs, leurs fluidités, se rapprochent souvent des mouvements chorégraphiques. Sport Fiction souligne les nouvelles esthétiques du corps qui se mettent en place : les rituels, les codes vestimentaires, le rêve de dépassement de soi, la performance, la compétition, dans une vision du monde qui stimule certains comportements : jeunesse – beauté – vitalité. Brouiller ces codes dans un spectacle grand public, hybride, décalé apporte une réflexion festive, un autre regard sur les rapports entre danse et sport.
Sport Fiction nous entraîne avec humour dans la convivialité du sport, ses débordements, la passion partagée avec la danse, la recherche de l’épanouissement personnel pour nous plonger dans une culture médiatique POP.
A travers le prisme du sport et de la danse, cette création se veut aussi un hommage humaniste, scientifique et poétique à quelques grands précurseurs de notre modernité : Marey et Muybridge entre autres ; ils ont provoqué un changement dans la représentation du corps dans les domaines esthétique et social : Muybridge par rapport à la décomposition du mouvement avec son extraordinaire bestiaire « animal and human locomotion ». Marey inventeur de la chronophotographie qui, en filmant les athlètes, veut découvrir les lois du mouvement en étudiant la marche, le saut, la course et les forces en présence pour leur exécution. Le corps devient objet de connaissance, de plaisir et de pouvoir.
L’événement dansé avec films contemporains et historiques – mécanismes du sport et du travail – fait un parallélisme entre le remodelage du corps au début du 20e siècle et le corps contemporain : le body management et son immersion dans le monde omniprésent des images.
Source : BNM
« Immense succès de « Sport Fiction » à la gare Saint-Charles de Marseille. Entre 4.000 et 5.000 personnes ont assisté, les 10 et 11 mai dernier, au spectacle Sport Fiction, à la gare de Marseille. Pour 2013, année capitale européenne de la culture, le Ballet National de Marseille a offert un moment lumineux, qui a conquis public et observateurs. »
FRANCE 3 PROVENCE-ALPES
« (…) une sorte de Jeux olympiques revisités de façon burlesque par les danseurs, dans une chorégraphie bellement chapitrée, et au rythme millimétré. Le spectacle se joue sur deux étages, grâce à un dispositif astucieux de projections d’images qui s’impriment sur les danseurs. Si Sport Fiction l’emporte dans l’émotion, c’est par la qualité, la variété, et l’intelligence d’une histoire racontée. Celle des hommes et d’une des disciplines dans laquelle ils dépassent leur condition : le sport, le physique, la lutte avec le temps, la lutte pour repousser les limites de l’effort. Une histoire qui va des olympiades au business, en passant par la révolution industrielle, les médias, et la lutte pour l’égalité entre les sexes. Et surveillez surtout Sport Fiction, en espérant que ce spectacle se rejouera dans le cadre de l’année européenne de Marseille-Provence, dont il sera de toute façon une des plus belles surprises. »
LE BLOG L’EXPRESS
« Le BNM enflamme MP2013. Avec le BNM, Marseille est aussi devenue Capitale européenne de la Danse. La scénographie à 360°assure la visibilité au plus grand nombre, la bande son fait mouche comme les escrimeuses en tutus. Un « show » débordant d’idées nouvelles, de couleurs, d’humour de beaucoup d’humour et ce grâce à ses danseurs déjantés ! En effet le spectacle est porté par le jeu et l’interprétation de la compagnie, rien ne semble jamais hors de leur portée. »
FREQUENCE SUD
« Quand Frédéric Flamand conçoit une création pour l’espace public, il ne le fait pas à moitié. Un dispositif scénographique impressionnant, pléthore de costumes…et un allant réjouissant ! De quoi est-il question dans “Sport Fiction” ? de célébrer le mouvement et son pouvoir d’évocation. À la manière d’une revue, par une succession de numéros, les danseurs donnent à voir chaque sport, avec jubilation ! »
ZIBELINE
« L’objectif de « la Folle Histoire des Arts de la Rue » est de démocratiser l’accès à la culture sur tout le secteur et dans tous les milieux sociaux. Un objectif atteint par le BNM qui, après avoir enflammé le parvis de la gare, voudra sûrement en faire de même en décembre à la Criée ».
LA MARSEILLAISE