Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Cinq pour dix
Viola Farber
Villa-nuage
Viola Farber
Classe au CNDC
Didier Deschamps
Quotidien sur danse
Viola Farber
Atelier Philippe Priasso (1979)
Alwin Nikolais
Conférence démonstration (1981)
Alwin Nikolais
Catherine Diverrès en Quartiers d’été
Catherine Diverrès
Danse escalade
CNDC – Angers
Rossignol
Régine Chopinot
Portrait d’une promotion d’étudiants du CNDC des années 80
CNDC – Angers
Hervé Robbe en Quartiers d’été
Hervé Robbe
Tauride
Catherine Diverrès
Cours de Philippe Cohen au CNDC d’Angers
CNDC – Angers
Burles-romaines
Didier Deschamps
Ragtime
Alwin Nikolais
Passerelle
Alwin Nikolais
Recto
Alwin Nikolais
Ris et Danceries
Francine Lancelot
Georges Appaix en quartiers d’été au CNDC d’Angers
Georges Appaix
Duo d’Eden
Maguy Marin
Eden
Maguy Marin
La Complainte de Gerfaut
Claude Brumachon
Les étudiants du CNDC d’Angers en répétition avec Michèle-Anne De Mey
Michèle Anne De Mey
Changes
Merce Cunningham , Louise Burns
Solo évaluation Jean-Nicolas Dafflon
CNDC – Angers
Du doute et de la certitude
Raffaella Giordano
Soli 1993
CNDC – Angers
Les Petites Pièces de Berlin [par les étudiants du CNDC]
Dominique Bagouet
Le Pressentiment
Joëlle Bouvier
L’Effraction du silence
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
Marguerites (de l’oubli)
CNDC – Angers
Dépêche-toi !
Joëlle Bouvier
Fureurs
Joëlle Bouvier
L’Irresponsabilité d’Apollon
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
Chambre double
CNDC – Angers
Une traînée de poudre
Christine Marneffe
Fragments d’une orestie
CNDC – Angers
Mémoire dans Bodinier
Raffaella Giordano
Wunsch
José Biondi
Klimsbeu
Patrick Le Doaré
Fragments
Joëlle Bouvier , Régis Obadia
L’Atomurbin
CNDC – Angers
Passages
CNDC – Angers
Zenzana (la cellule)
Hafiz Dhaou
L’Art de communiquer
CNDC – Angers
Le Télégramme
Aïcha M’Barek
Egotrype
Amala Dianor
Solo de Sarah Pellerin
CNDC – Angers
Solo de Jasmin Londono
CNDC – Angers
Accrocher
CNDC – Angers
Cartes blanches 1994 – 1/2
CNDC – Angers
Cartes blanches 1994 – 2/2
CNDC – Angers
Duo d’étudiantes au Festival Premiers Plans 1996 (Angers)
Richard Nadal
Trio d’étudiants au festival Premiers Plans 1996
Richard Nadal
Workshop of Matthew Hawkins for the students of the CNDC (1998)
CNDC – Angers
Paroles de danseurs
Dominique Dupuy , Régis Obadia , Abou Lagraa , Françoise Adret
Les Hommes aussi bougent les murs : les étudiants du CNDC aux Accroche-cœurs 2001
Carmen Werner
Post
François Raffinot
Duo d’étudiants du CNDC pour les Cartes blanches 1999 (1/3)
Carmen Werner
Duo d’étudiants du CNDC pour les Cartes blanches 1999
Carmen Werner
Duo d’étudiants du CNDC pour les Cartes blanches 1999 (3/3)
Carmen Werner
Nos sourires éphémères
CNDC – Angers
Cangrero Negro
CNDC – Angers
Reportage sur la participation des étudiants du CNDC au Festival Premiers Plans d’Angers
CNDC – Angers
Solo de Virginie Hang-Law pour les Cartes blanches 1999
CNDC – Angers
Soudain l’insolence
Claude Brumachon
Leïla « la nuit »
Abou Lagraa
Múa
Emmanuelle Huynh
Heroes
Emmanuelle Huynh
Numéro
Emmanuelle Huynh
La Feuille [en extérieur]
Emmanuelle Huynh
La Feuille [en intérieur]
Emmanuelle Huynh
O,O
Deborah Hay
A Vida Enorme/épisode 1
Emmanuelle Huynh
Augures
Emmanuelle Huynh
A Vida Enorme/performance
Emmanuelle Huynh
Cribles/live
Emmanuelle Huynh
Cribles. Légende chorégraphique pour 1000 danseurs.
Emmanuelle Huynh
Shinbai, le vol de l’âme
Emmanuelle Huynh
Spiel
Emmanuelle Huynh
50 Box
CNDC – Angers
Atelier de Sophie Lessard aux étudiants de l’école supérieure du CNDC
CNDC – Angers
Le Geste risqué explore sûrement les chants de la forêt
CNDC – Angers
S.E.S.A.
CNDC – Angers
Atelier de Nathalie Collantes aux étudiants de l’école supérieure du CNDC (2008)
CNDC – Angers
Atelier de David Steele aux étudiants de l’école supérieure du CNDC (2009)
CNDC – Angers
Meublé sommairement [par les étudiants du CNDC] 1/2
Dominique Bagouet
Meublé sommairement [par les étudiants du CNDC] 2/2
Dominique Bagouet
(…)
CNDC – Angers
Bref
CNDC – Angers
De toute mon âme, oui, mais pour une seule fois
Marie Orts
Lo fragil y lo desconicido en la metafora de un viajante
Miguel Garcia Llorens
Petit tri sélectif
CNDC – Angers
Porosité des frontières
CNDC – Angers
Sa prière
Malika Djardi
Carte blanche de Talia de Vries (2010)
CNDC – Angers
Tengo una duda parte II
CNDC – Angers
Reine-Claude
Martin Juvanon du Vachat
Improvisations des étudiants de l’école supérieure du CNDC (2005)
CNDC – Angers
G Verdi
CNDC – Angers
Coquelicots
Lorena Dozio
La Boule
Marie-Cerise Risacher
Atelier de Nicolas Floc’h 1/2
CNDC – Angers
Atelier de Nicolas Floc’h 2/2
CNDC – Angers
Réservé au personnel
Loïc Touzé
Les étudiants du CNDC au festival 100 dessus dessous
CNDC – Angers
Soirée Jeudi’s : les étudiants du CNDC au Centre Pompidou
CNDC – Angers
La Souillon(e)
Émilie Sri Hartati Combet
Ori-mi
Meri Otoshi
Sans titre 7 : un âne dans un saladier
CNDC – Angers
My Country Music
Deborah Hay
Tranches
CNDC – Angers
le son des choses
CNDC – Angers
Talking In/To Myself
CNDC – Angers
Orifice Paradis
Ana Rita Teodoro
Je te regarde / tu me regardes / on se regarde
CNDC – Angers
Discipline ornementale
CNDC – Angers
Manèges
CNDC – Angers
Blood of The Land
CNDC – Angers
RECTO
CNDC – Angers
VERSO
CNDC – Angers
RAGTIME et EX-LIBRIS
CNDC – Angers
CNDC AV-727
CNDC – Angers
Moving Numbers
Robert Swinston
Les Vagues
Noé Soulier
Performing art
Noé Soulier
Removing
Noé Soulier
Faits et gestes
Noé Soulier
Spiel
Pièce chorégraphiée et interprétée par Emmanuelle Huynh et Akira Kasai en 2012
« Qu’est-ce qui fait danser l’autre ? D’où proviennent les intensités, les images qui le traversent ?
C’est avec ces questions qu’Emmanuelle Huynh est allée à la rencontre du danseur de butô Akira Kasai : frappée par sa capacité de métamorphose, elle lui a proposé d’échanger leurs positions, de franchir respectivement la frontière qui sépare le « je » du « tu ».
Ensemble, ils ont conçu un spectacle en miroir, déployant deux cartographies subjectives pour mieux défaire leurs frontières. Afin d’entrer dans la maison de l’autre, franchir son seuil, arpenter ses schémas, ses chemins, ils ont mis au point des protocoles d’apprentissage. Des jeux aussi – imitation, play-back, doublures, travestissement, accessoires partagés… Comme des enquêteurs sur le terrain glissant de la « fabrique de soi », leurs silhouettes changent de contours, de physicalité ; cherchent des voies de passage, brouillent les pistes, multiplient les copies, déplacent les genres ; scrutent ce qui passe et ce qui ne passe pas, ce qui résiste. Zooms, flous, dédoublements et décadrages mettent l’accent sur la plasticité des identités, initiant une conversation au travers des écarts.
Emmanuelle Huynh explore les questions de la transmission et de la dissémination – tout ce qui circule et se propage entre les cultures, les corps, les mémoires, les pratiques.
Avec Spiel, elle remet à l’ouvrage son rapport au Japon, déjà abordé avec Shinbai, le vol de l’âme, où elle examinait l’art du bouquet avec la maîtresse d’ikebana Seiho Okudaira, ou Monster project, dialogue sur le thème du monstre, avec Kosei Sakamoto. Son œuvre croise souvent le chemin de la littérature comme dans Bord, pièce qui articulait différents textes de Christophe Tarkos, mais aussi celui de la science, de la musique ou des arts visuels. »
Source : programme du Festival d’automne à Paris, saison 2012
Plus d’information : http://www.festival-automne.com/uploads/Publish/evenement/1548/Spiel_EmmanuelleHuynh.pdf
« Quand j’ai vu danser Akira Kasai pour la première fois à Angers en avril 2009 dans sa Révolution des Pollens, j’ai été frappée autant par sa transformation d’onagata (rôle de femme dans le théâtre traditionnel japonais, no ou kabuki, habituellement interprété par un homme) en diable électrisé par une musique techno que par sa façon « d’accrocher » son regard dans le public. Comme si son intensité était alimentée par sa prise au et du public. Je me demande à quoi cet homme raccroche son imagination pour danser tel qu’il le fait. Dans la conversation publique qui a suivi, il a défini le butô comme une danse du présent du danseur dans sa relation au public.
Patrick de Vos, qui traduit nos échanges et nous a fait nous rencontrer en 2007 à Tokyo, me remet la captation de quatre soirées d’improvisations datant de 2006. Chaque soir, Kasai improvise avec le pianiste Takahashi Yuji qui interprète L’Art de la fugue de Bach. Cette fois, c’est sa façon d’entrer sur le plateau qui me fascine, puis littéralement de passer des seuils, ainsi que la vitesse de ses passages qui sont de véritables voltes. À nouveau, je me demande ce qui fait levier pour lui, ce qui le met en mouvement.
Je lui propose alors de visionner ensemble une improvisation et qu’il la commente le plus précisément possible, tel un commentateur sportif : comment est il entré dans la salle, qu’a- t-il fait, pourquoi, à quoi a-t-il pensé, qu’a-t-il vu….Ses réponses sont très précises. L’homme est articulé et relie la danse à la langue dans laquelle on est élevé. Il a vécu au Japon et une petite dizaine d’années en Allemagne. En l’absence d’interprète, nous nous parlons d’ailleurs en allemand. Il précise aussi que son corps est un projet. En danse, il y a deux projets, le projet chorégraphique et le projet corps. Son projet corps est motivé par le fait qu’il manque toujours quelque chose, qu’il court éperdument devant pour l’attraper…
Sa danse est peut-être ce qu’il y a de plus éloigné de moi : vitesse, gracilité, légèreté. Une version masculine, japonaise et butô de la ballerine. Une Giselle qui aurait une hache dans le dos et fendrait l’espace pour toujours en inventer de nouveaux dans l’instant.
J’ai eu envie de proposer à Kasai des jeux qui nous permettent, de nous comprendre par le geste, de nous mener dans nos maisons respectives, de nous les faire visiter, de passer des seuils ensemble. Nous utilisons pour cela le jeu enfantin de l’imitation, du playback pour tenter d’entrer dans la peau de l’autre. En ce sens, ce projet est un projet de transsubstantiation (échange ou transfert de substances !) ou plus simplement de la science-fiction sans effet spéciaux (quoique !). Tels les agents de la série américaine, « Mission Impossible », nous revêtons le « masque » de l’autre, nous entrons dans ses gestes pour connaître ses chemins, ses destinations, ses territoires. C’est aussi un jeu de prises mutuelles.
Ce travail de playback (découvert auprès de l’improvisatrice américaine Lisa Nelson en 1998 et pratiqué et déformé depuis dans mon propre travail) permet de nous informer de ce que nous avons vu de l’autre, retenu. Ce zoom renseigne à la fois sur le geste original mais aussi sur la copie elle-même et son auteur. L’écart qui existe entre l’original et la copie, n’est pas du coté de la perte mais du coté du point de vue, du choix, de l’interprétation. Nous conversons à travers cet écart.
Nous utiliserons des accessoires, vêtements et accessoires assignés à la femme, à l’homme pour faire jouer le curseur du même, du différent et du genre aussi. J’envisage aussi que la musique entre en jeu.
Comme Shinbai, le vol de l’âme mettait en scène la rencontre entre l’Ikebana et la danse contemporaine, cette joute joyeuse circonscrit une aire de jeu aux deux danseurs que nous sommes, pour y confronter ce qui nous constitue, devant un public pour lesquelles les règles sont immédiatement partagées. »
Emmanuelle Huynh, décembre 2010
Source : site de la compagnie Mùa : http://emmanuellehuynh.fr/index.php/fr/creations/33-spiel
Représentation du 8 juin 2012 à La Rose des Vents, scène nationale Lille métropole Villeneuve-d’Ascq