Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Songook Yaakaar
En Afrique, il y a un âge pour prendre la parole. Un âge pour dire les mots qui portent, et aussi ceux qui grondent. Ceux qui adoucissent. Ceux qui hurlent. Ceux qui assagissent. Ceux qui pleurent. Ceux qui apaisent. Ceux qui ragent.
Direction artistique et interprétation Germaine Acogny
En Afrique, il y a un âge pour prendre la parole. Un âge pour dire les mots qui portent, et aussi ceux qui grondent. Ceux qui adoucissent. Ceux qui hurlent. Ceux qui assagissent. Ceux qui pleurent. Ceux qui apaisent. Ceux qui ragent…
L’Afrique, Germaine Acogny l’a toujours dansée, sans paroles. Et puis l’âge est venu de parler, aussi. De mettre des mots sur ce qui danse en elle depuis qu’elle est vivante. De prendre les mots pour les danser ; les siens et ceux des autres. Il y a la colère pour l’Afrique, de Cheikh Aliou Ndao, ses mots d’écrivain pour dire la honte et la douleur de voir un continent tout entier rester à genoux, et ses dirigeants participer, construire, encourager cette incapacité à se relever. Il y a le discours de Nicolas Sarkozy et les paroles de Boubacar Boris Diop. Son hurlement contre les mots intolérables d’un président en visite dont le regard sur l’Afrique semble venu d’un autre temps. Il y a les histoires d’humiliation, de colère, de désespoir, d’humour noir très noir, récoltées auprès des danseurs venus de toute l’Afrique se former à l’École des Sables. Il y a les dépêches des agences de presse. Les articles des journaux. Les flashs d’information. Les résultats pipés d’élections-mascarades. De tous ces mots, Germaine Acogny fait un spectacle solo, dansé et parlé, où elle dit, enfin, «ses Afriques». Et elle les entraîne, avec elle, à se mettre debout pour affronter l’espoir. Le spectacle est chorégraphié à deux mains, celle de Germaine Acogny ainsi que celle de Pierre Doussaint. Ce chorégraphe, interprète, directeur artistique, «baroudeur de l’art chorégraphique» aime mélanger les influences et les disciplines. Il travaille notamment avec divers chorégraphes et pédagogues africains sur des projets de créations et de formations. Songook Yaakaar est mis en scène par Sophie Loucachevsky, actrice et metteur en scène qui travaillant régulièrement avec des danseurs, croise désormais théâtre et danse dans son travail.
Source : Biennale de la Danse – Dossier de presse
Générique
Direction artistique Germaine Acogny Chorégraphie Germaine Acogny et Pierre Doussaint Interprète Germaine Acogny Musique bande sonore composée par Fabrice Bouillon – LaForest – Création vidéo Fred Koenig – Texte Bernard Mounier – Création costumes Angélique Dielhou – Création lumières Horst Mühlberger
Réalisation vidéo Denis Caïozzi – Production 24 images – Collection Scènes d’écran
Mise à jour : février 2013