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Skull*Cult
Le vif du sujet
En 2002, dans le cadre du « Vif du sujet », Rachid Ouramdane, danseur, performer et chorégraphe lui-même, a fait appel à l’un de ses complices de création, Christian Rizzo, touche-à-tout génial qui fut aussi son interprète.
En 2002, dans le cadre du Vif du sujet – manifestation initiée par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) pour permettre à des danseurs de commander un solo au chorégraphe de leur choix –, Rachid Ouramdane, danseur, performer et chorégraphe lui-même, a fait appel à l’un de ses complices de création, Christian Rizzo, touche-à-tout génial qui fut aussi son interprète. Initialement formé aux arts plastiques avant d’aborder la musique (rock), puis la danse et la performance, Rizzo conjugue à ses diverses pratiques de la scène la conception d’« objets » ou d’installations et la création de costumes. Pourtant, s’il cultive la pluridisciplinarité, une question centrale anime l’ensemble de ses œuvres : le corps et ses transformations… jusqu’à cette transformation ultime qu’est la mort, la disparition. Ainsi, dans Skull*Cult, c’est de dos, vêtu, botté, ganté, casqué, encapuchonné de noir, c’est-à-dire sous l’enveloppe – que l’on pressent désincarnée – d’un motard, qu’apparaît Ouramdane. D’une rive à l’autre d’un plateau nu, recourbé au lointain comme une vague, il effectue une lente et incertaine traversée qui est aussi une traversée des apparences, un rite de passage. En 2005, les deux artistes reviendront sur cette figure tragique – Rizzo dans Comme crâne, comme culte et Ouramdane dans Les Morts pudiques, sa relecture du Jeune homme et la mort.
L’audiodescription a été réalisée par Valérie Castan pour la Cie Acajou – Danser sans (se) voir (acajou.org).
Source : Myriam Bloedé