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Six dances
C’est un exercice de style, une variation joyeusement balancée dans les tours et détours de l’adage suggérés par les compositions de Mozart.
C’est un exercice de style, une variation joyeusement balancée dans les tours et détours de l’adage suggérés par les compositions de Mozart. Hans Hulscher profite du silence, prélude à la musique, pour balayer avec sa caméra les danseurs alignés sur la scène, graves et immobiles – un leitmotiv dans les chorégraphies de Jiri Kylian.
Premier clin d’oeil : une perruque s’envole dans les cintres et l’homme croque dans une pomme. Le signal de l’action est donné : le mouvement s’emballe et, pour mieux s’élaborer ensuite en suivant les canons en vigueur dans le ballet classique, s’autorise, en toute lucidité, une jolie parodie de pantomime. Entre chaque danse, les danseurs troquent leur mobilité contre un lent glissement derrière des robes gonflées, noires et rigides – des soupirs et des pensées de l’ombre dans les insterstices du bonheur. Le réalisateur ne se départit pas de son habituelle neutralité : les mouvements de caméra sont plutôt rares et toujours justifiés par le souci de capter toutes les composantes visuelles de la chorégraphie.
Source : Fabienne Arvers, CNC images de la culture