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Sames
SAMES (contraction de James et de Sam pour J. Joyce et de S. Beckett, les deux frères complémentaires) est la première parade soulevée en fin de Ma et forme le nœud nécessaire au papillon pour permettre d’accomplir sa partie symétrique.
Ma fin est mon commencement. Une réflexion sur le statut de l’auteur et de l’interprète, de celui qui propose et celui qui acquiesce. Celle du chorégraphe et de son danseur. Le sabotage d’un couple qui détruit ce qu’il construit. C’est simultanément le lieu de la contradiction, du trou, de l’erreur.
Danseur et chorégraphe, comme beaucoup de couples, ont tendance à s’installer sur une complémentarité et ainsi à faire porter à l’autre sa partie manquante. De ce statut, qui est qui ? Revisiter la relation ressentie un moment comme trahison. Mise en scène de la figure du père et du fils.
Sames inscrit donc le chorégraphe en premier comme initiateur du mouvement créateur. Il entre sur scène et arpente les présences disparues. Le danseur retrace les évolutions de parcours, comme une indication sur la carte de voyage. Le fils remonte au père.
Si James Joyce est le chant de la profusion dans une langue de toutes les langues, Samuel Beckett est le retrait jusque d’avant la langue. De tous les ragots du monde au garrot du silence. On vire tout. Autre rive.
Noir et blanc, (manque un lied de Schubert Adi).
Source : compagnie Pierre Droulers