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Sacres
En se focalisant sur un ballet emblématique de la modernité, Le Sacre du printemps (Stravinski/Nijinski, 1913), et sur la postérité de cette œuvre devenue « un mythe éternel et vivant pour tous les musiciens et chorégraphes du monde entier », ce documentaire de création suggère que l’art moderne en Occident, et plus précisément la danse, serait une variante, voire une émanation des rituels archaïques.
Selon Stravinski, la création du Sacre repose sur la vision d’un rite païen emprunté à la mythologie slave : le sacrifice d’une jeune fille qui garantit aux membres de sa communauté les faveurs du printemps. Se fondant sur l’argument du ballet et sur la conviction qu’ »arrive un moment où le corps, à travers la danse […] accueille tout un monde de cultures passées », les réalisateurs ont bâti leur film sur l’alternance de séquences du Sacre dans la lecture qu’en ont récemment donnée cinq chorégraphes contemporains, et de rituels asiatiques, africains ou océaniens, extraits d’archives visuelles relevant pour l’essentiel du cinéma ethnographique. Filmés en répétition ou sur scène, les Sacres de Jean-Claude Gallotta, Sasha Waltz, Angelin Preljocaj, David Wampach et Olivier Dubois sont confrontés à des images, lointaines dans le temps et l’espace, de Vertov, Rouch, Murnau, Spies et d’autres, tandis que la musique, les rythmes inscrivent une continuité entre des univers a priori étrangers.
(Myriam Bloedé)
Les Ballets Russes avaient joué la première à Monaco, créé le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.
En 2009, Les Ballets de Monte-Carlo ont célébré dans un esprit festif fuyant tout esprit poussiéreux les œuvres originales et l’héritage des Ballets Russes. Le Sacre du Printemps de Nijinsky a permis d’illustrer la qualité technique émotionnelle et vibratoire qui anime chaque danseur du corps de ballet, celui-ci étant constitué d’autant d’« élus » qu’il est possible de s’imaginer dans une compagnie comprenant cinquante danseurs.
Source : Ballets de Monte Carlo
En savoir plus : http://www.balletsdemontecarlo.com/