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Rouge dents
Forme hybride entre théâtre et danse, Rouge dents trace l’itinéraire intime d’une adolescente en quête de son propre corps et en proie aux injonctions du féminin contemporain. La pièce est une réflexion sur la construction de soi face à la dictature de l’image.
Rouge dents est un monologue à deux voix, à deux corps, pour une danseuse et une comédienne. Il déploie un bras de fer intime, un tiraillement intérieur entre l’envie de se fondre dans le moule de la jeune et jolie fille et la nécessité de plus en plus pressante de s’en libérer. Gwladys est dans sa chambre, face à son miroir, à la fin d’une journée éprouvante. Elle a porté à l’école ses toutes nouvelles baskets rouge vif, qu’elle n’assume pas tout à fait, qui ne lui vont pas tout à fait, et a essuyé regards en coin et moqueries pendant les cours et les récréations. Elle est triste, elle est en colère, elle cherche en elle une issue de secours. Que faire ? Se mettre à la hauteur de ce rouge, se fondre avec lui pour écraser les moqueuses, ou bien est-ce le moment de tout envoyer au vent et d’inventer autre chose, un autre destin, pour elle-même ?
Le texte emprunte à l’univers des contes de fées (on croise Les Souliers Rouges, Le Petit Chaperon Rouge, Cendrillon) et aux codes de la mode et des nouvelles icônes qui triomphent sur les réseaux sociaux ou dans les émissions de télé-réalité, celles qu’on appelle les « it girls » ou les « influenceuses », pour tenter de démonter les mécanismes à l’œuvre dans cette grande opération séduction dans laquelle les multinationales se sont lancées afin d’exploiter le plus possible les failles de leurs cibles adolescentes. Il fait jour sur les discours auxquels les jeunes, et plus particulièrement les jeunes filles, sont confrontés quotidiennement et qui tendent à faire loi sur leur corps et sur leur schéma de consommation pour tenter d’en révéler la violence et la perversité. L’imagination du personnage a totalement ingéré, digéré ces voix aliénantes, totalisantes, qui résonnent dans sa tête sans cesse et sans pitié. Mais peu à peu, une autre voie s’ouvre, celle d’une lutte mal articulée encore mais indéniablement puissante, pour la construction d’un soi propre.
Conte sur papier glacé, Rouge dents s’attaque aux processus d’instrumentalisation et de réification des corps et des identités féminines. L’héroïne rejette avec violence les modèles auxquels elle croyait jusque-là, ceux de la Femme-Produit, pour se tourner vers la Femme Sauvage. Elle part à la rencontre de ses désirs, de ses révoltes, et renforce son instinct de résistance aux normes, sa nécessité d’émancipation face aux rôles-camisoles et aux mentalités-carcans dans lesquels est enfermé le féminin contemporain.
Forme hybride entre théâtre et danse, Rouge dents trace l’itinéraire intime d’une adolescente en quête de son propre corps et en proie aux injonctions du féminin contemporain. La pièce est une réflexion sur la construction de soi face à la dictature de l’image.
Rouge dents est un monologue à deux voix, à deux corps, pour une danseuse et une comédienne. Il déploie un bras de fer intime, un tiraillement intérieur entre l’envie de se fondre dans le moule de la jeune et jolie fille et la nécessité de plus en plus pressante de s’en libérer. Gwladys est dans sa chambre, face à son miroir, à la fin d’une journée éprouvante. Elle a porté à l’école ses toutes nouvelles baskets rouge vif, qu’elle n’assume pas tout à fait, qui ne lui vont pas tout à fait, et a essuyé regards en coin et moqueries pendant les cours et les récréations. Elle est triste, elle est en colère, elle cherche en elle une issue de secours. Que faire ? Se mettre à la hauteur de ce rouge, se fondre avec lui pour écraser les moqueuses, ou bien est-ce le moment de tout envoyer au vent et d’inventer autre chose, un autre destin, pour elle-même ?
Le texte emprunte à l’univers des contes de fées (on croise Les Souliers Rouges, Le Petit Chaperon Rouge, Cendrillon) et aux codes de la mode et des nouvelles icônes qui triomphent sur les réseaux sociaux ou dans les émissions de télé-réalité, celles qu’on appelle les « it girls » ou les « influenceuses », pour tenter de démonter les mécanismes à l’œuvre dans cette grande opération séduction dans laquelle les multinationales se sont lancées afin d’exploiter le plus possible les failles de leurs cibles adolescentes. Il fait jour sur les discours auxquels les jeunes, et plus particulièrement les jeunes filles, sont confrontés quotidiennement et qui tendent à faire loi sur leur corps et sur leur schéma de consommation pour tenter d’en révéler la violence et la perversité. L’imagination du personnage a totalement ingéré, digéré ces voix aliénantes, totalisantes, qui résonnent dans sa tête sans cesse et sans pitié. Mais peu à peu, une autre voie s’ouvre, celle d’une lutte mal articulée encore mais indéniablement puissante, pour la construction d’un soi propre.
Conte sur papier glacé, Rouge dents s’attaque aux processus d’instrumentalisation et de réification des corps et des identités féminines. L’héroïne rejette avec violence les modèles auxquels elle croyait jusque-là, ceux de la Femme-Produit, pour se tourner vers la Femme Sauvage. Elle part à la rencontre de ses désirs, de ses révoltes, et renforce son instinct de résistance aux normes, sa nécessité d’émancipation face aux rôles-camisoles et aux mentalités-carcans dans lesquels est enfermé le féminin contemporain.