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Ris et Danceries
Ils révèlent à quel point l’approche s’en veut décontractée, acte vivant dépoussiérant toute visée de conservation. Les corps y paraissent revendiquer l’ignorance de ce que signifierait, dans l’histoire, la rigoureuse construction du corps classique.
Enregistré le 30 août 1988 aux studios Bodinier du CNDC, quartiers d’été
La recherche de renouvellement des esthétiques chorégraphiques dans le courant des années 80 en passa aussi par l’engouement pour des formes anciennes de la danse. D’une certaine façon, leur approche permettait de dégager un autre angle d’approche critique de la danse classique, en valorisant les fantaisies et mobilités de leurs formes, souvent restées proches des pratiques populaires communautaires, fussent-elles très ordonnées et très comptées. On prit goût aussi aux extravagances esthétiques de l’esprit baroque. Sur l’extrait visible à l’écran, la compagnie Ris et Danceries, fondée en 1980, est accueillie en Quartiers d’été au CNDC d’Angers à l’été 1988. Ce type de séjour tourne parfois aussi au stage ouvert. Cette année sera faste pour la chorégraphe Francine Lancelot (1929-2003), qui créera coup sur coup Caprice, et Tempore et Mesura à la Biennale de Danse de Lyon. Mais les exercices angevins révèlent à quel point l’approche s’en veut décontractée, acte vivant dépoussiérant toute visée de conservation. Les corps y paraissent revendiquer l’ignorance de ce que signifierait ensuite, dans l’histoire, la rigoureuse construction académique du corps classique.
Source : Gérard Mayen