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Revelations
Wade in the water
Alvin Ailey a longtemps rêvé de ce ballet avant de passer à l’acte. Il le porte en réalité depuis son enfance. Né au Texas de parents ouvriers agricoles, il a assisté à des messes baptistes débordantes de chants, des fêtes aux ambiances joyeuses, qui ont tatoué à vie son imagination. Il saura en extraire la moelle de tableaux épurés et ultra-vivants, plein d’émotions derrière la ligne limpide de chaque séquence.
Avec Revelations, Ailey définit son vocabulaire, le brique méticuleusement, en pèse et soupèse le sens sans jamais y perdre son humeur et son identité. Il sait aussi bien secouer les hanches des femmes que leur faire lever les bras au ciel, articuler sensualité et spiritualité. Il sublime le quotidien et la culture noire de l’époque pour en donner une vision magique.
Dans des couleurs sobres – noir, blanc, beige, jaune -, il réussit à faire surgir avec pudeur le tragique et la beauté de la condition noire, son passé, son errance, sa douleur et sa foi aussi. Dépassant la seule évocation d’une communauté, Revelations irradie d’une gravité dévotionnelle à l’impact universel.
Source : INA
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